Ambroise Bouvier Transports en mode électrique
Ambroise Bouvier Transports veut évoluer avec son temps. Le transporteur s'est fixé des objectifs ambitieux en matière de RSE. "Nous travaillons sur la réduction de nos émissions de CO2 depuis de nombreuses années, confirme Thierry Ambroise, directeur général. Nous avons déjà validé une baisse de 30 % entre 2016 et 2023. Le but est désormais d'enregistrer une nouvelle baisse de 30 % d'ici à 2030. Ce sont des objectifs ambitieux, et les atteindre passera par la formation, les nouvelles énergies…"
Le choix de Volvo Trucks
Le transporteur a signé la charte CO2 en juin 2010 et a obtenu le label Objectif CO2 en septembre 2017. Un engagement en faveur de la transition écologique et de la réduction de son empreinte carbone qu'il entend bien continuer. Gaz naturel, HVO, B100… Sur sa flotte de plus de 700 camions, Ambroise Bouvier Transports dispose déjà d'une cinquantaine de véhicules roulant aux énergies alternatives.
Cette année, c'est l'électrique qui est venu s'ajouter à la liste. Depuis le 4 juin 2024, huit véhicules à batteries de 44 tonnes ont intégré le parc du transporteur. Ce dernier a fait le choix de Volvo Trucks pour se lancer sur cette énergie. Il a ainsi acquis des tracteurs FM électriques 4x2, disposant de six packs batteries pour une capacité de 540 kWh, avec trois moteurs électriques d'une puissance de 490 kW et un empattement de 3 900 mm.
Sept camions utilisés pour livrer Renault
Sept de ces huit poids lourds sont exploités pour le compte de Renault Group (le 8e est utilisé avec Amazon). Ils effectuent tous les jours des navettes entre l’entrepôt logistique d’Ambroise Bouvier Transport de Brebières (62), les fournisseurs du constructeur situés dans la région, et la manufacture de Douai (59) Ampere ElectriCity. Ce pôle de production de véhicules électriques de Renault est l'un des plus importants d'Europe. Surtout, les trois quarts de ses fournisseurs se trouvent dans un rayon de 300 kilomètres. Un circuit court qui permet l'utilisation des camions électriques de Volvo Trucks, qui pourront parcourir jusqu'à 360 kilomètres sur une journée pour acheminer toutes ces pièces automobiles de la marque au losange.
"L'électrique, j'y crois depuis assez longtemps, confie Thierry Ambroise. En discutant avec Renault, nous nous sommes dit que ce serait une belle évolution dans notre stratégie de décarbonation. Nous avons donc sondé les différents constructeurs avec lesquels nous travaillons, et avons fait le choix de Volvo Trucks. Tout s'est enchaîné en moins de 15 mois ! Notre pragmatisme nous a permis de monter ce projet en si peu de temps, quand pour certains cela prend deux ans et demi."
Laurent d'Arnal, directeur commercial chez Volvo Trucks France, se souvient en effet de la rapidité du lancement de ce projet : "Un jour, Thierry m'appelle et me demande ce qu'il pourrait faire avec nos véhicules électriques… À peine 20 minutes de conversation, et il me dit « Ok c'est bon, j'ai ce qu'il me faut ! » Un an plus tard, ce rapide coup de fil est devenu une réalité."
Autorecharge pour l'infrastructure de recharge
Les équipes du constructeur le rappellent : "Les projets de décarbonation du transport se font à plusieurs." Ambroise Bouvier Transports, Volvo Trucks, Renault Group… mais aussi Autorecharge. Dans les petits papiers du suédois, ce fournisseur de bornes de recharge pour poids lourds a accompagné le transporteur tout au long du projet. L'infrastructure choisie comprend une unité de puissance de 600 kW, fonctionnant en courant continu (DC). Huit points de recharge déportés type "satellite" ont été installés sur le site de Brebières.
La station peut ainsi recharger en simultané les huit véhicules à 75 kW, et atteindre 250 kW pour une recharge d’appoint rapide. "Le but est de pouvoir utiliser les camions 20 heures sur 24", commente Malek Drif, responsable des opérations chez Autorecharge. Une recharge complète à 250 kWh prend environ 1h15. "La mairie et l'agglomération nous ont soutenus pour optimiser l'acheminement des câbles, on a gagné du temps", ajoute Malek Drif, expliquant ainsi la rapidité du projet alors que l'installation de l'infrastructure de recharge est souvent le plus long dans un tel projet.
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D'ailleurs, maintenant que celle-ci est en place à Brebières, Thierry Ambroise ne cache pas sa volonté d'acquérir prochainement de nouveaux camions électriques. "Nous allons continuer dans cette voie, car c'est la meilleure façon d'atteindre notre nouvel objectif de -30 % d'émissions de CO2 d'ici à 2030. Nous avons des discussions avec des clients et les constructeurs, mais rien n'est signé. Maintenant que nous avons notre station de recharge, le plus dur est fait !" À terme, l'électricité utilisée pour recharger ces véhicules sera à 50 % issue d'une production interne via des panneaux photovoltaïques. De quoi encore accélérer sa transition énergétique pour Ambroise Bouvier Transports.