Poids lourds : la filière défend les carburants durables et renouvelables
Constructeurs (Iveco, Deutz, Krone, etc.), fournisseurs d'énergies (Linde, GRDF, ENI, Repsol, etc.), chargeurs (Kohler, Circle K, etc.), transporteurs (Schenker, Transportes Monfort, Ninatrans, etc.) ou encore fédérations professionnelles (FNTR, OTRE, etc.). Au total, plusieurs dizaines d'entreprises et d'organisations de la filière poids lourd ont décidé d'unir leur voix dans une lettre ouverte pour interpeller la Commission européenne. Objectif : rappeler aux autorités de l'UE que les carburants durables et renouvelables doivent compter dans la réflexion.
Si ces opérateurs se félicitent de la révision attendue cette année des normes de CO₂ pour les poids lourds, conformément aux objectifs du paquet "Fit for 55", ils estiment néanmoins que toutes les solutions qui peuvent avoir un "impact rapide" sur la décarbonation du transport doivent faire partie des solutions envisagées. Ils plaident donc la cause des carburants renouvelables et durables (biocarburants et carburants de synthèse) pour les moteurs diesel.
"Les sociétés de transport et les constructeurs doivent être encouragés à envisager des alternatives plus propres aux carburants fossiles, immédiatement disponibles, y compris des carburants renouvelables et de synthèses, liquides et gazeux. Pour répondre aux différents cas d'utilisation, une diversité des technologies est indispensable, et l'électrification/l'hybridation, l'hydrogène et les carburants durables et renouvelables ont tous un rôle à jouer", insistent les signataires.
Pour ces derniers, l'intégration d'une telle disposition dans le règlement soutiendrait les objectifs du Green Deal européen et accélérerait la décarbonation du transport de marchandises.
Le "zéro émission" pour 2040 ?
Pour mémoire, après avoir adopté l’année dernière un accord pour les VL visant à réduire à zéro les émissions de CO2 d’ici à 2035 (interdisant de facto les véhicules à moteur à combustion), la Commission prévoit de publier des normes de CO2 révisées pour les poids lourds et tracteurs le 14 février prochain.
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Selon un projet de proposition qui a fuité ces derniers jours, ces véhicules pourraient obtenir l'autorisation d'émettre du CO2 au-delà de 2035, avec une possible suppression progressive à partir de 2040. Ce document fixe trois périodes avec des objectifs de réduction des émissions à définir, allant de 2030 à 2034, de 2035 à 2039, et à partir de 2040. Ce n'est d'ailleurs qu'à partir de cette dernière échéance qu'un objectif potentiel de "zéro émission" pourrait se voir envisagé. A suivre…