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Intelligence artificielle et poids lourds : une aide à "entraîner"

Publié le 14 février 2025

Par Florent Le Marquis
2 min de lecture
Gain de temps et d'argent : c'est la promesse d'une intelligence artificielle bien maîtrisée pour un transporteur selon divers acteurs de la télématique et de la connectivité embarquée. Témoignages chez Continental, Michelin, Webfleet, Geotab et ZF.
L'intelligence artificielle développée par Geotab permet notamment d'interroger sur l'état de santé des pneumatiques de sa flotte. ©Geotab

Elle peut encore faire un peu peur, parfois, mais l'intelligence artificielle (IA) fait désormais partie intégrante des solutions connectées dans le transport, notamment au travers du pneumatique. "Grâce à des algorithmes, on peut prédire dans quel état le pneu sera dans un ou trois mois, en termes de pression, d'usure et de kilométrage. Cela permet au client de planifier ses entretiens", affirme Nicolas Bonnay, responsable des solutions digitales de Continental.

Récupérer l'information essentielle

Un gain de temps pour le transporteur et le technicien, donc. Et une aide pour changer de pneu au bon moment. Ni trop tôt, ni trop tard. "L'analyse prédictive permet de détecter une anomalie. Elle peut déclencher une préalerte pour prévenir que tel pneu aura une perte de 1 bar dans un mois et une crevaison dans trois mois", ajoute Nicolas Bonnay.

Chez WebfleetAnnick Renoux, responsable France et Benelux, estime que l'IA "permet d'extraire l'information essentielle, de la mettre en forme et de gagner du temps dans son traitement." ZF déploie sa plateforme d'orchestration Scalar en y intégrant l'IA "pour qu'un exploitant qui fait 25 véhicules aujourd'hui en fasse 10 fois plus demain, lance Philippe Sans, country manager Scalar France. Scalar sera capable d'envoyer le véhicule au bon endroit au bon moment grâce aux données intégrées."

Une aide, pas un substitut

Avec Ace, Geotab est même allé jusqu'à créer son propre ChatGPT. "Je peux demander à l'outil quels sont les pneus qui risquent d'éclater dans la journée, illustre le directeur général France, François Denis. L'IA aide à vérifier ce qui se passe, à comparer les données et prévoir les incidents. Mais elle a besoin d'être entraînée. Et pour cela, elle a besoin de volumes de données." Entraînée, comme un athlète de haut niveau. Plus elle dispose de données, plus elle pourra livrer des réponses rapides et précises, et donc anticiper au mieux.

Mais elle ne saurait se suffire à elle-même, selon Anthony Mompo, directeur marketing de Michelin Connected Fleet : "L'IA est clé, mais si nous voulons apporter des offres à valeur ajoutée à nos clients et les aider à interagir dans leur quotidien, elle n'est pas suffisante. Nous devons mixer l'IA avec notre compréhension du pneu."

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