Afit : un budget record malgré des contraintes

Lors de son conseil d’administration du 28 janvier 2025, l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afit) a dressé le bilan de son exécution budgétaire pour l’année écoulée.
Si l'organisme avait initialement prévu d’engager 5,08 milliards d’euros et de verser 4,61 milliards d’euros, ces montants ont été ajustés en raison des économies imposées sur le budget de l’État. Finalement, 4,8 milliards d’euros ont été engagés et 4,34 milliards d’euros décaissés, pour un total de 4,2 milliards d’euros de recettes.
Une priorité donnée aux infrastructures ferroviaires et fluviales
L’Afit a dû participer à l’effort budgétaire national avec une réduction du plafond de la TICPE (taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques), entraînant une baisse de 277 millions d’euros en autorisations d’engagement, 267 millions d’euros en crédits de paiement et 370 millions d’euros en recettes.
Pour la répartition de ses financements, l'organisme indique avoir priorisé les infrastructures alternatives à la route, qui ont représenté près de trois quarts des investissements. Objectif : favoriser une "mobilité décarbonée".
Dans le détail, l'agence a concentré une part importante de ses financements sur le ferroviaire (51,3 % des autorisations d’engagement et 38,5 % des crédits de paiement). Quant aux infrastructures routières, elles ont bénéficié de 25,2 % des autorisations d'engagement, dont plus de 60 % dédiés à la modernisation et à la rénovation des infrastructures existantes.
Des perspectives limitées pour 2025
En raison de l’absence de budget national promulgué pour 2025, l’Afit se trouve contrainte dans ses engagements futurs. À ce stade, seules trois conventions ont été adoptées pour un total de 500 millions d’euros, destinés aux interventions jugées urgentes.
Ces financements concernent la régénération des réseaux fluvial et routier national, avec des travaux prioritaires en Bretagne et à Mayotte à la suite des intempéries.