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Constructeurs

La décarbonation au cœur de la stratégie de Renault Trucks

Publié le 7 décembre 2023

Par Mohamed Aredjal
2 min de lecture
Renault Trucks a réaffirmé ses ambitions au salon Solutrans. Face à la transition énergétique du parc roulant, le constructeur espère réaliser 30 % de ventes décarbonées en 2024, dont 1 000 véhicules électriques. La marque a également souligné son engagement en faveur de l'économie circulaire, avec notamment ses offres Restart.
Christophe Martin, directeur général, a rappelé l’exhaustivité de l’offre décarbonée du constructeur, dont ses nouveaux Renault Trucks E-Tech T et C. ©J2R

Au terme d’un exercice 2023 marqué par une légère baisse de sa part de marché, soit 28 % contre 30 %, Renault Trucks veut repartir de l’avant. À l’occasion du salon Solutrans, la marque au losange a fait savoir, par la voix de son directeur général, Christophe Martin, que ses immatriculations ont effectivement souffert cette année de plusieurs facteurs exogènes. "Les obligations liées à l’équipement des nouveaux tachygraphes ainsi que les retards pris par certains carrossiers nous ont impactés", regrette le dirigeant.

Malgré cette conjoncture peu porteuse, le constructeur reste confiant. Face aux enjeux de décarbonation qui s’imposent au marché du transport, Renault Trucks veut s’affirmer comme un partenaire incontournable grâce à ses véhicules aux énergies non fossiles. "Nous nous sommes fixés un objectif de ventes de 30 % de solutions décarbonées en 2024, dont 1 000 camions électriques", poursuit Christophe Martin.

Électrique : une offre toujours plus large

Parmi ces solutions, l’électrique fait effectivement figure de priorité pour le groupe de Saint-Priest (69). À Solutrans, sur les dix modèles exposés, huit étaient ainsi équipés de batteries...

Sur le stand, les visiteurs ont notamment pu découvrir les nouveaux Renault Trucks E-Tech T et C. Dédiés à la distribution régionale et à la construction urbaine, ces camions, qui arborent le nouveau logo de la marque, sont désormais produits en série dans l’usine de Bourg-en-Bresse (01). Ajoutons que le constructeur a également présenté la dernière version de son utilitaire, le Master Red Edition, qui disposera d’une version électrique (40 kWh et 87 kWh).

Outre l’électrique, la marque hexagonale a profité de Solutrans pour mettre l’accent sur ses véhicules compatibles au B100. Rappelons que l’option B100 exclusif et flexible est aujourd’hui disponible sur les Renault Trucks T High, T, C et K équipés de motorisations 13 litres 480 ch Euro VI (step D et E) et sur les modèles D, D Wide et C, équipés de moteurs Euro VI 5 et 8 litres 240 ch (4x2) et 320 ch.

A lire aussi : Rétrofit électrique : Renault Trucks convertit un diesel de 12 tonnes

Rappelons que le groupe dispose également à son catalogue des vélos cargos Kleuster Freegônes, solution complémentaire pour la mobilité du dernier kilomètre.

Renault Trucks promeut la circularité

Outre le verdissement de sa gamme, Renault Trucks a fait de l’économie circulaire un autre pilier de sa stratégie de décarbonation. Une ambition qui s’est déjà concrétisée par la création en 2018 de son usine de remanufacturing – la Used Trucks Factory – puis en 2022 de son usine de démantèlement de pièces de rechange, la Used Parts Factory. C’est fort de cet engagement que Christophe Martin a rappelé le lancement de "600 offres Restart" en 2024.

Cette offre vise à prolonger l'exploitation des camions chez les clients. Le principe est simple : après trois à quatre ans d'utilisation, les véhicules sont ainsi rénovés et leurs logiciels sont mis à jour (upgrade) dans le cadre de Restart. Une fois le processus terminé, les camions reconditionnés retournent chez leurs propriétaires pour trois années supplémentaires d'exploitation.

Au-delà de ce service, le constructeur a indiqué travailler sur le recyclage des batteries de ses véhicules électriques. "C’est un vrai sujet complexe sur lequel nous travaillons actuellement. Nous savons déjà que les batteries auront jusqu’à trois vies : les deux premières à bord des véhicules, et une troisième pour un usage stationnaire en stockage d’énergie", conclut Christophe Martin.

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