Décarbonation : les organisations professionnelles se liguent contre le DGE
"Arrêtons d’opposer les énergies, aucune ne peut suffire à répondre au défi de la décarbonation." Esterifrance, France Mobilité Biogaz, l’UFIP-EM, l’AUTF, la FNTR et l’OTRE s'unissent pour dénoncer le rapport de la Direction générale des entreprises (DGE) plaçant l'électrique comme seule énergie crédible pour la décarbonation du transport.
Les six organisations professionnelles fustigent ce document qui disqualifie ainsi "de manière injustifiée et arbitraire" le B100, le HVO et le bioGNV. "Ce sont pourtant des solutions éprouvées, réellement décarbonantes, immédiatement disponibles, et adoptées par de nombreux transporteurs et chargeurs, tant pour le compte propre que pour le compte d’autrui", rappelle le communiqué commun.
Quatre points majeurs
Quatre éléments manquant au rapport sont mis en avant dans cette réaction des organisations. Elles regrettent d'abord qu'il soit indiqué que les biocarburants n'ont aucun potentiel décarbonant, car ils affichent des "réductions d’émissions d’au moins 50 % par rapport au gazole fossile".
Par ailleurs, "le critère de souveraineté industrielle retenu se limite à l’assemblage des véhicules, sans prise en compte de l’amont industriel, de la chaîne de valeur complète, ni des retombées économiques pourtant largement connues pour les territoires et la souveraineté".
Il est également rappelé que seuls 1 500 poids lourds électriques circulent aujourd’hui en France sur un parc total de 625 000 véhicules. Enfin, n'est pas mentionné dans le rapport l'"impact environnemental des batteries et la dépendance aux matériaux critiques".