Les organisations du transport s'unissent contre les taxes "déguisées"
"Les secteurs du transport routier de marchandises et du commerce de gros refusent de voir leur compétitivité minée par une énième taxe déguisée", déclarent d'une voix commune quatre organisations majeures de la filière. La FNTR, l’Union TLF, l’OTRE et la CGF ont en effet publié mardi 26 novembre 2024 un communiqué.
Un projet de taxe contre ceux qui ne verdissent pas assez leur parc
Celui-ci appelle à ne pas durcir les obligations imposées aux entreprises pour le verdissement de leurs flottes automobiles. Cette initiative fait suite à un amendement au Projet de loi de finances (PLF) déposé par la sénatrice Christine Lavarde. Il vise à créer une taxe ciblant les entreprises qui ne parviennent pas à atteindre les objectifs de verdissement des flottes pour les parcs de 100 véhicules et plus (VL et VUL). "Cela constitue un sujet de préoccupation majeure pour les entreprises de transport routier et du commerce de gros", selon les organisations.
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Alors que la loi LOM (loi d'orientation des mobilités) de 2020 fixe déjà des objectifs ambitieux aux entreprises, "punir celles qui ne parviennent pas à renouveler à temps leurs parcs constituerait un très mauvais signal envoyé aux secteurs", selon les cosignataires. Ils déplorent que le marché de l'électrique ne soit pas mûr et que ces véhicules coûtent encore trop cher.
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"La capacité d’endettement des entreprises de transport et du commerce de gros est limitée et ne peut supporter un doublement de la charge d’investissement. Les capacités d’avitaillement, condition rédhibitoire à la mise en circulation des véhicules électriques, sont insuffisantes pour assurer la confiance de leurs utilisateurs professionnels à les déployer à hauteur de la trajectoire fixée par la loi", concluent la FNTR, l’Union TLF, l’OTRE et la CGF.