TRM : des indicateurs qui n'en finissent plus de chuter
Le climat politique a fortement pénalisé le transport routier de marchandises (TRM) selon l'Union TLF. Le syndicat, dans sa dernière étude sur l'activité du secteur, rappelle que le climat des affaires du TRM s'était "quelque peu redressé au 1er trimestre 2024" après avoir atteint "un point singulièrement bas fin 2023". Mais l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale en juin a "retourné la tendance".
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Le climat sectoriel s'est ainsi de nouveau détérioré au fil des mois, ne se redressant que très légèrement en toute fin d'année. Dans le détail, l'Union TLF constate que 47 % des dirigeants du TRM déplorent une insuffisance de la demande. Une part jamais atteinte depuis 2017. Surtout, ces chefs d'entreprise ne s’attendent pas à une reprise au cours des trois prochains mois.
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Défaillances au plus haut
Cela se ressent forcément financièrement, avec des trésoreries qui ont, en 2024, atteint leur niveau le plus bas depuis dix ans (crise sanitaire de 2020 mise de côté). De fait, les défaillances ont été nombreuses dans le TRM : 509 procédures collectives ouvertes au 3e trimestre 2024, selon le cabinet Ellisphere (+24 % vs T3 2023 et +60 % vs T3 2022). Une tendance qui s’est prolongée au 4e trimestre 2024, selon le cabinet Altares.
Côté emploi, les chiffres à fin septembre 2024 indiquent que les entreprises des transports routiers de fret employaient 427 800 salariés, en légère baisse par rapport à l'année précédente (-0,6 %). Mais les difficultés de recrutement sont en baisse. Seuls 33 % des dirigeants du secteur déclarent avoir du mal à recruter leur personnel roulant, contre 53 % un an plus tôt, et 62 % en 2022. La part tombe à 15 % quand les difficultés de recrutement concernent du personnel non roulant.
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Par ailleurs, l'Union TLF a, comme chaque année, dévoilé la nouvelle édition de son "Panorama annuel des Transports de Marchandises et de la Logistique". Il est disponible ici.