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Transport

Rapport contre les biocarburants : la FNTR s'insurge

Publié le 22 juillet 2025

Par Florent Le Marquis
2 min de lecture
À la suite de l'étude de la Direction générale des entreprises (DGE) contestant l'efficacité énergétique des biocarburants, la FNTR dénonce des conclusions "hâtives et partiales". L'organisation craint que le secteur n'en pâtisse vivement.
La FNTR réclame une meilleure considération du B100, du HVO et du bioGNV. ©Bolloré Energy

"La FNTR appelle l’État à faire preuve de responsabilité, de rigueur scientifique et surtout d’écoute à l’égard des professionnels du secteur, des énergéticiens et des industriels qui oeuvrent quotidiennement à bâtir un transport plus durable."

Le 10 juillet dernier, la Direction générale des entreprises (DGE) dévoilait un rapport attestant que seule l'énergie électrique à batteries était réellement intéressante d'un point de vue écologique et de souveraineté pour la France. Un document qui décrédibilise l'intérêt des biocarburants et du biogaz. Ce mardi 22 juillet, la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) "tient à réagir de manière ferme et déterminée à [cette] publication". L'organisation "dénonce les conclusions hâtives et partiales qui en résultent".

Des énergies pourtant reconnues

Selon la FNTR, ne prêcher que pour l'électrique à court et moyen terme est "en contradiction avec les réalités industrielles, économiques et opérationnelles vécues par les entreprises du transport routier de marchandises". Elle conteste ainsi la disqualification du HVO et du B100, qui "ont pourtant été reconnues au plus haut niveau de l’État par l’attribution de la vignette Crit’Air 1, et qui contribuent activement à la réduction des polluants atmosphériques".

La FNTR critique aussi "la minimisation du rôle stratégique du BioGNV, énergie en pleine croissance, fondée sur des ressources locales et qui constitue un levier clé pour renforcer la souveraineté énergétique française". Surtout, est vivement mise en avant "la méconnaissance de la diversité des usages, des contraintes de terrain et des efforts déjà consentis par les transporteurs pour investir dans des solutions alternatives aujourd’hui opérationnelles".

Des craintes fiscales

Plus largement, la fédération s'inquiète de ce rapport survenu juste avant les annonces budgétaires du gouvernement et de l'impact sur les prochaines fiscalités. Elle craint que dévaloriser ces énergies alternatives "expose le secteur à une perte de confiance et à une fragilisation de la dynamique d’investissement".

Enfin, la FNTR rappelle qu'une étude pilotée par l'Ademe devrait sortir fin 2025 pour établir une priorisation de l’usage des biocarburants dans le secteur des transports. "Si une hiérarchisation est envisagée, c’est bien parce que ces carburants présentent un intérêt environnemental avéré, notamment en termes d’émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble de leur cycle de vie."

Florence Dupasquier, présidente de la FNTR, conclut : "La réussite de la transition énergétique du transport routier de marchandises suppose un véritable mix énergétique, adapté aux réalités du terrain et reposant sur une pluralité de solutions. L’électrique à batterie constitue l’une de ces solutions mais ne saurait incarner à elle seule l’avenir de la filière."

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