Camion électrique : des aides à l'achat sous conditions

Depuis début 2025, les aides à l'acquisition d'un camion électrique ont changé. Exit les appels à projets de l'Ademe, place aux fiches CEE (certificats d'économies d'énergie). Pour résumer, celles-ci sont financées par les obligés, surtout des fournisseurs d'énergie, avec des montants basés sur les "kWh Cumac", qui correspondent à la quantité d'énergie économisée sur la durée de vie du camion. Les aides peuvent désormais avoisiner les 55 000 euros pour un tracteur à batteries.
Pas d'export, ni de cumul d'aides
L'arrêté du 19 mai 2025, publié au Journal officiel le 27 mai et applicable à partir du 28 mai, apporte plus de précisions sur les contrôles liés à l'attribution de ces aides. Il y est notamment précisé qu'un véhicule acquis grâce aux CEE ne peut pas être revendu "à une personne morale ayant son activité principale en dehors du territoire national" pendant douze ans s'il s'agit d'un camion électrique neuf, et pendant neuf ans s'il est rétrofité.
C'était attendu, mais c'est désormais officiel : pas de cumul entre Ademe et CEE. Un véhicule ayant bénéficié d'un accompagnement financier dans le cadre d'un appel à projets de l'Ademe en 2022 ou en 2023 (programme E-Trans) ne peut pas bénéficier de la prime liée aux fiches CEE.
Par ailleurs, si l'aide est sollicitée pour une location de camion électrique, celle-ci doit courir pour un minimum de soixante mois, hors reconduction tacite. On notera enfin qu'un poids lourd à batteries "précédemment affecté à la démonstration par un concessionnaire ou un agent de marque" reste éligible à la fiche CEE dédiée (TRA-EQ-129) si l'acquisition intervient dans un délai de trois à douze mois suivant sa première immatriculation.