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Transport

Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie : "Le tout-électrique n’est certainement pas l’unique solution"

Publié le 8 juillet 2025

Par Florent Le Marquis
2 min de lecture
Interrogé sur la neutralité technologique dans le transport routier lourd lors d'une session de questions au gouvernement, Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie, a plaidé pour le mix énergétique, mettant notamment l'accent sur l'hydrogène.
Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie. ©AN

"Il faut développer un grand nombre de solutions différentes. L’objectif et le cap restent les mêmes : sortir de la dépendance aux énergies fossiles et conquérir ainsi notre souveraineté énergétique." Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie, affiche les ambitions du gouvernement en matière énergétique pour le transport lourd lors d'une session de questions au gouvernement début juillet 2025.

Le ministre a été interpellé par Josiane Corneloup, députée Droite Républicaine de la 2e circonscription de Saône-et-Loire. "Fin 2024, seulement 1,4 % de camions électriques a été immatriculé, a-t-elle insisté. Comment atteindre, dans ces conditions, l’objectif de 46 % de camions électriques en circulation en France d’ici 2030 ? […] Les biocarburants, le bioGNV, gaz naturel pour véhicule, et l’hydrogène vert permettent, comme l’électricité, une réduction de près de 80 % des émissions de CO2 en analyse de cycle de vie."

La France défend "le principe de neutralité technologique"

Marc Ferracci a répondu clairement : "Il n’existe pas de solution unique. Le principe de neutralité technologique est ce que défend la France, à la fois au niveau national, à travers sa stratégie énergétique, et au niveau européen. Le tout-électrique n’est certainement pas l’unique solution."

Côté biocarburants et biogaz, le ministre a notamment indiqué que la France souhaitait multiplier par quatre la production de biométhane injecté dans le circuit d’ici 2030. Le but est d'atteindre une production de 44 térawattheures. Il a en revanche rappelé que "ces solutions dépendent forcément de la disponibilité de la biomasse". Selon lui, tous les problèmes de mobilité ne peuvent pas être réglés uniquement avec les biocarburants et le biogaz.

C'est pour cela que l’hydrogène vert est également poussé. Marc Ferracci a souligné que soixante-quatre projets d’hydrogène en lien avec les mobilités ont été financés ces dernières années. "Nous avons la conviction que ce n’est pas dans le véhicule individuel que se trouvent les débouchés de l’hydrogène, mais plutôt dans les mobilités lourdes et, plus généralement, dans les usages intensifs et de longue durée", conclut le ministre.

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