Les fédérations européennes défendent le transport routier de marchandises à Bruxelles
La Fédération nationale des transports routiers (FNTR) se réunit une nouvelle fois avec BGL (fédération allemande des transporteurs) et NLA (Nordic Logistics Association), autres représentants du bureau commun. Les trois entités ont un échange avec plusieurs députés au Parlement européen, mardi 4 mars 2025, à Bruxelles. S'en est suivi un rendez-vous à la Commission européenne avec Magda Kopczynska, directrice générale de la DG Move (Mobilité et Transport).
La transition énergétique au centre
Florence Berthelot (FNTR), Erik Østergaard (NLA) et Dirk Engelhardt (BGL) ont abordé trois grands thèmes liés au transport routier de marchandises (TRM). Ils ont d'abord appelé de leurs vœux une "approche plus pragmatique de la transition énergétique", rappelant l'intérêt à court et moyen terme des carburants renouvelables. Ils souhaitent aussi une révision anticipée de la législation sur les objectifs de CO2 pour les nouveaux véhicules lourds, pour laisser au marché le temps de s'adapter aux contraintes de l'électrification.
"Un fonds d'investissement dédié pour accélérer la mise en place d'infrastructures de recharge et des mécanismes pour stabiliser les prix de l'électricité sont des mesures indispensables qui peuvent aider le secteur à réaliser une transition verte", précisent les fédérations.
Conditions de travail et attractivité
Autre point souligné : les conditions de travail des conducteurs, qui doivent être surveillées selon les fédérations. Ces derniers demandent que des ressources soient déployées par les membres de l'UE pour s'assurer du respect des règles du Paquet Mobilité. Et sur la suppression du retour du camion toutes les huit semaines, ils demandent une étude d'impact pour vérifier que cela n'entraîne pas la réapparition de "sociétés boîte à lettres".
Troisième et dernier sujet majeur : l'attractivité de la profession. Celle-ci requiert "une révision de la directive sur la formation des conducteurs" selon le bureau commun, pour pouvoir former les conducteurs aux compétences nécessaires pour l'industrie du transport routier. Permettre aux conducteurs retraités de travailler à temps partiel et réduire les formalités administratives pour les entreprises sont des solutions poussées.
"Nous avons reçu des signes encourageants de la part des décideurs du Parlement et de la Commission, qui ont compris nos problèmes en ce qui concerne le verdissement du transport de marchandises, l'application plus efficace de la législation pour garantir des conditions de concurrence équitables et simplification administrative pour les entreprises de transport. Les récentes propositions de la Commission vont dans la bonne direction. Mais ce n'est qu'un début, et nous avons besoin de progrès constants au cours de cette législature", commentent d'une seule voix Florence Berthelot, Erik Østergaard et Dirk Engelhardt.