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Transport

Financement, fiscalité, massification, décarbonation… L'Union TLF dévoile ses priorités

Publié le 19 mai 2025

Par Florent Le Marquis
2 min de lecture
Actrice de la conférence Ambition France Transports sur le financement des infrastructures de mobilités, l'Union TLF a présenté l'ensemble de ses revendications pour le transport routier de marchandises.
L'Union TLF annonce la couleur pour Ambition France Transports. ©AdobeStock

Ambition France Transports, la grande conférence sur le financement des infrastructures de mobilités, a démarré le 5 mai 2025 et s'achèvera cet été. L'Union TLF, membre de cette conférence, dresse un large récapitulatif de ses attentes.

Un besoin de meilleure compétitivité

Elle souhaite dans un premier temps "redonner de la compétitivité aux transporteurs de marchandises français en optimisant et réaffectant ses contributions actuelles". TICPE, taxe à l’essieu, taxe aménagement du territoire, redevance domaniale, taxe surface de stationnement… Il est pointé du doigt que les transporteurs financent 10 % des recettes des administrations provenant de la route alors que la part du TRM dans le trafic routier intérieur est deux fois moindre.

Par ailleurs, le droit d’accise sur le gazole à usage professionnel (45,19€ par hectolite) est critiqué, parce qu'il est 8 % supérieur à la moyenne communautaire et bien supérieur à, d'autres pays (27€ en Pologne, 33€ en Espagne…). "Résultat : la marge d’exploitation du TRM est quatre fois plus faible pour un transporteur français que pour un transporteur allemand (4,6 % contre 18,2 %)", dénonce TLF.

Sujet redondant : la redirection des recettes fiscales obtenues des usages routiers, trop peu utilisée pour l’entretien et le financement des infrastructures routières. TLF rappelle que sur les 29,6 milliards d’euros de TICPE nettes des remboursement et dégrèvements, seul 1,3 milliard finance l'Afit (Agence de financement des infrastructures de transport).

Plus de massification, une meilleure décarbonation

Sur un autre axe, l'Union TLF appelle de ses vœux que soit fixé un cap "clair, stable et réaliste" pour la massification du fret et la décarbonation du TRM. Sur la massification, elle rappelle que des leviers ont déjà été identifiés, comme l'autorisation du passage transfrontalier en véhicules de 44 tonnes, ou la facilitation de l’interconnexion entre les différents modes de transport au niveau des ports et aéroports.

Côté décarbonation, enfin, TLF regrette "un manque de visibilité et de pragmatisme dans les politiques publiques", avec notamment les changements à répétition des modes d'aides à l'acquisition de camions électriques. Elle conclut : "L’électrification des flottes de véhicules, identifiée dans le cadre de cette Conférence, doit faire l’objet de soutiens durables lors de l’acquisition et/ou de location de véhicules, ainsi que dans le déploiement des infrastructures de recharge."

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