Normes CO2 : la FNTR regrette le manque d'intérêt pour les carburants renouvelables et durables
Alors que l'exécutif européen vient de présenter ses nouveaux objectifs d'émissions et normes CO2 pour le transport routier, la FNTR, membre du bureau commun formé avec la BGL et la NLA, s'est dit en partie satisfaite par la proposition de Bruxelles.
Elle reconnaît que le secteur du transport routier s'est vu "écouté" puisque l'Europe n'a pas imposé un objectif de réduction des émissions de CO2 de 100 % d'ici à 2040. En introduisant ces normes CO2, elle laisse une "petite porte ouverte" pour que des camions neufs soient vendus avec des moteurs à combustion à partir de cette échéance.
Normes CO2 : les carburants renouvelables ignorés par Bruxelles
En revanche, pour les motorisations alternatives, la FNTR, la BGL et la NLA appellent l'UE à se montrer tout aussi ambitieux sur le déploiement des infrastructures et stations de recharge. "Un suivi étroit des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs ambitieux s'avère important pour veiller à ce que les chaînes logistiques ne se trouvent pas perturbées", soulignent les fédérations.
Autre revendication des organisation professionnelles : compte tenu du coût des camions électriques à batterie et à hydrogène (2 à 5 fois celui d’un camion à moteur thermique), elles espèrent que les sociétés de transport pourront bénéficier d'incitations financières dans le cadre de ces nouvelles normes CO2. Un coup de pouce indispensable pour opérer ce "virage vert".
La FNTR, la BGL et la NLA se disent, toutefois, déçues par la position de la Commission européenne sur les carburants renouvelables et durables. Alors que ceux-ci représentent une solution de décarbonation disponible dès aujourd'hui, elles regrettent qu'ils n'aient pas trouvé leur place dans la proposition de Bruxelles.