La vérité sur les camions électriques
Faire la chasse aux idées reçues et aux fausses informations. Voilà l’objectif de l’Avere et de l’UFE (Union Française de l’électricité). Avec le concours de l’International Council on Clean Transportation (ICCT), de l’Institut Mobilités en Transition (IMT) et Transport & Environment (T&E), les deux associations dévoilent le premier "Vrai du faux sur le camion électrique".
Le principe est simple : tenter de répondre à la majorité des questions qui se posent régulièrement sur les poids lourds électriques, dans un contexte où 50 % des camions du marché devraient être électriques d’ici 2030 (selon les prévisions constructeurs), le tout sans prise de position.
Les défis de la production européenne
Ainsi, on apprend notamment que 90 % des missions du long-routier pourront être couvertes dès 2025 par des camions avec une autonomie de 500 km. Côté batteries, l’étude rappelle que la production de celles-ci se fait à 88 % en Asie. La production européenne reste aujourd’hui un défi. Cette industrie dépend de ressources minérales. Cela implique des activités minières qui ont impact local sur la ressource en eau et sur la biodiversité. Toutefois, ces impacts peuvent "être maîtrisés en renforçant les normes environnementales et sociales", selon les associations.
Quant à la recyclabilité des batteries, dont la durée de vie se situe entre 6 et 10 ans selon les usages, celle-ci va augmenter dans les années à venir. Le rapport rappelle que le seuil minimal de recyclage des batteries passera à 65 % en 2025 et à 70 % en 2030. Un nouveau règlement européen sur les batteries servira de base.
D’autres thématiques telles que la capacité d’emport des véhicules électriques, la pertinence de la technologie dans le secteur du TRM pour l’environnement, la consommation électrique du secteur par rapport au réseau français ou encore coût d’une conversion à l’électrique sont autant de points qui sont à l'étude, et auxquelles l’Avere et l’UFE apportent des réponses précises.