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La Flo Académie fait partie du paysage

Publié le 15 novembre 2023

Par Florent Le Marquis
3 min de lecture
L'organe de formation du groupement Flo a tenu sa huitième convention à Lille (59) les 9 et 10 novembre 2023. Réunissant environ 125 participants, et l'ancien ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, comme invité de marque, la Flo Académie apparaît désormais bien installée.
Jean-Baptiste Djebbari, ancien ministre des Transports, a tenu une conférence de 1h30 lors de la convention de la Flo Académie. ©JPL

Dans le centre de Lille (59), la Flo Académie organisait, les 9 et 10 novembre 2023, sa huitième convention. Après Strasbourg (67) et Lyon (69) les deux dernières années, et avant l'ouest de la France, possiblement Nantes (44), en 2024, l'organe de formation du groupement Flo a réuni environ 125 participants, issus de plus du tiers des entreprises qui en sont membres. Celles-ci sont au total un peu plus de 100, de toutes tailles et réparties dans toute la France.

"Le mardi, c'est Flo Académie"

Le groupement Flo a été créé il y a 30 ans avec comme objectif original de "rompre l'isolement des chefs d'entreprises et d'avoir des moments d'échanges", aime à rappeler David Sagnard, son président. La Flo Académie ne date "que" de 2016, mais représente un pan essentiel du groupement. Chaque année, elle dispense moulte formations tant aux dirigeants qu'aux salariés des entreprises.

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Un catalogue de formations à la demande est accessible pour les adhérents. "Ce sont souvent des demandes pour faire évoluer des exploitants en responsables, de formations aux techniques d'arrimage, de gestion des palettes Europe, etc.", liste Anaïs Malvaux, responsable de la Flo Académie. Cinq formations fixes en présentiel sont aussi organisées. Parmi les thèmes de 2023 : la gestion d'un appel d'offre, la négociation ou encore la formation back office. 40 webinaires (le mardi) sont aussi organisés sur l'année.

"Apporter à nos collaborateurs un coup d'avance"

Lors de ses conventions annuelles, la Flo Académie reçoit tant des dirigeants, que des exploitants ou des responsables de sites. "Ce ne sont pas les mêmes salariés de l'entreprise qui viennent d'une année sur l'autre", précise Anaïs Malvaux. Pendant toute une matinée, les participants ont bénéficié de formations adaptées à leurs problématiques (mise en place des nouveaux chronotachygraphes ; digitalisation des transports, maîtriser les arrêts maladies, piloter son CSE, etc.). "L'objectif est que chaque collaborateur reparte avec une boîte à outils, résume la responsable de la Flo Académie. Nous n'avons pas pour vocation à changer ce mode de fonctionnement. Nous voulons toujours proposer de la qualité et apporter à nos collaborateurs un coup d'avance."

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La convention Flo Académie fonctionne toujours sur un triptyque rodé : "le team building, la formation et la tête d'affiche", martèle Anaïs Malvaux. La première journée est réservée à des animations pour que les différents membres se rencontrent, collaborent et échangent dans un contexte léger propice à la création de liens. Vient ensuite la matinée de formation et enfin le point d'orgue : l'après-midi plénière avec une "tête d'affiche".

Jean-Baptiste Djebbari comme invité de marque

Après Nicolas Vannier, Luc Alphand ou encore Marc Lièvremont ces dernières années, le groupement Flo a fait appel à une personnalité d'un tout autre univers pour animer cette conférence : l'ancien ministre des Transports (2019-22), Jean-Baptiste Djebbari. Ce dernier a ainsi pu exposer sa vision sur divers sujets touchant les transporteurs (technologie, écologie, normes européennes, etc.), mais aussi répondre aux nombreuses questions des adhérents du groupement.

Sur l'électrification des flottes lourdes, Jean-Baptiste Djebbari a expliqué que l'Europe s'est sentie en retard sur le sujet après la crise sanitaire et "a voulu rattraper le temps perdu". Il poursuit : "Force est de constater que cette transition sera plus longue que prévue. L'électrique coûte extrêmement cher et les marges sont faibles dans le transport, donc entre un camion diesel à 120 000 € et un électrique à 400 000 €, le choix est vite fait. L'hydrogène sera par ailleurs une réalité, mais ça va également moins vite que prévu. En attendant, nous avons des solutions alternatives, et allons hybrider ce que l'on peut."

Autre sujet évoqué par l'ancien ministre : la TICPE. "À l'heure où l'on décarbone tout, cette fiscalité assise sur le carbone pose question : moins de carbone signifie moins de recettes fiscales… Où sera-t-elle compensée ?" interroge-t-il. Sur un aspect social, enfin, Jean-Baptiste Djebbari a appelé les entreprises du monde du transport à beaucoup plus communiquer. "Quand on a autant d'atouts, il faut le faire savoir. Des stratégies de recrutement qui fonctionnent quelque part ne fonctionnent pas ailleurs et inversement. Mais ce qui marche tout le temps, c'est le partage d'informations. Les jeunes doivent connaître le métier, c'est une des conditions du succès."

L'ancien ministre a conclu en assurant aux transporteurs face à lui : "De là où je suis maintenant, vous pouvez toujours compter sur moi."

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