S'abonner
Services

Décarbonation : la filière biogaz ne veut pas être laissée de côté

Publié le 21 février 2025

Par Florent Le Marquis
2 min de lecture
France Mobilité Biogaz et Esterifrance s'unissent dans une note de position commune pour contester la volonté de la Commission européenne d'axer ses efforts sur l'électrification pour décarboner le transport routier. Les deux acteurs plaident pour le bioGNV et les biodiesels de type esters méthyliques d’acides gras (EMAG).
Le choix de l'électricité comme énergie unique pour la décarbonation du transport lourd fait grincer des dents. ©Groupe Noblet

Un nouveau coup de semonce. Alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a lancé le 30 janvier 2025 un dialogue stratégique sur l'avenir de l'industrie automobile, France Mobilité Biogaz et Esterifrance unissent leurs voix. Ils alertent sur les effets néfastes du règlement européen sur les émissions de CO2 des véhicules lourds, adopté en juin 2024. Celui-ci exclut en effet les énergies renouvelables qu'ils représentent : le bioGNV et les biodiesels de type esters méthyliques d’acides gras (EMAG).

"Préserver la compétitivité des transporteurs"

"Nous souscrivons pleinement aux objectifs ambitieux de décarbonation du transport fixés par l’Union européenne. Pour cette raison-même, nous déplorons que le règlement sur les normes d’émissions de CO2 exclue de facto les solutions bas-carbone biogéniques comme le bioGNV et les biocarburants liquides en ne considérant que les émissions directes à l’échappement. Cette approche ignore la contribution à la décarbonation permise par nos filières qui captent du carbone lors de la production de leurs carburants. Et elle met ainsi en péril les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre des flottes des collectivités et des transporteurs, en risquant de les priver d’alternatives immédiatement disponibles, fiables et abordables", déplorent-ils dans une note commune.

France Mobilité Biogaz et Esterifrance affirment "comprendre le choix de l'électricité comme énergie clé sur le chemin de la décarbonation", mais critiquent le fait qu'elle soit placée comme solution unique. "L’ambition européenne de décarbonation est telle que, pour tenir la trajectoire, toutes les énergies disponibles doivent être mobilisées par les acteurs du transport. C’est une condition pour préserver les finances des collectivités territoriales, la compétitivité des transporteurs et des constructeurs européens", ajoutent-ils.

Trois demandes

Dans cette nouvelle alerte, les deux syndicats demandent la révision du règlement CO2 véhicules lourds sans attendre 2027, échéance prévue officiellement. France Mobilité Biogaz et Esterifrance effectuent trois demandes claires :

  • La reconnaissance de ces carburants comme neutres en carbone du fait du caractère biogénique du CO2 émis ;
  • La prise en compte de la part renouvelable dans les carburants distribués (facteur de correction du carbone) ;
  • L’homologation de véhicules utilisant exclusivement des carburants biogéniques comme le bioGNV ou le B100.
Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager : 

Sur le même sujet

cross-circle