Symbio reste ambitieux sur l'hydrogène
Après l'annonce de Stellantis d’arrêter toutes ses activités liées aux véhicules utilitaires à hydrogène, Symbio a mis un petit moment à réagir. L'entreprise, dont 80 % de l'activité était liée à Stellantis, a diffusé un communiqué au milieu de l'été pour dénoncer cette décision "brutale et unilatérale" qu'elle a vécu comme "un véritable coup dur". Symbio assure "tout mettre en œuvre pour garantir [sa] pérennité" et "contribuer à la consolidation d’une filière hydrogène française fragilisée".
Jean-Baptiste Lucas, CEO de Symbio depuis le 10 juillet 2025, a commenté : "Ce revirement stratégique soudain de Stellantis est un choc pour nos 640 collaborateurs. Nos équipes ont fait preuve d’un engagement exceptionnel pour répondre aux ambitions de Stellantis. Jamais une entreprise n’avait déployé de telles technologies à cette échelle et avec une telle maturité industrielle, en si peu de temps. Il est inconcevable que tout cela soit réduit à néant"
Des ambitions sur le PL
Les programmes hydrogène appliqués aux VUL sont entièrement mis à l'arrêt. Mais l'équipementier assure redéfinir sa feuille de route. Parmi ses objectifs : la production à grande échelle du StackPack 75, un système de pile à combustible de 75 kW qui s’adapte à une pluralité d’usages notamment le bus, l’autocar. La coentreprise fondée par Michelin et Forvia espère aussi industrialiser de nouvelles générations de systèmes de piles à combustible de 150 kW et 300 kW, destinées aux véhicules lourds, d'ici à 2028.
"Symbio est un front-runner. Notre ambition est intacte : doter l'Europe d'un champion technologique incontournable, capable de rivaliser avec la Chine. Forts de notre savoir-faire technologique et notre maturité industrielle, nous disposons des capacités d'innovation et de production de haut niveau pour accompagner les usages de l’hydrogène, vecteur d’énergie propre, fiable et stratégique pour la France et pour l’Europe. C’est le moment pour nous tous de définir un cap à long terme et de renouer avec notre leadership. Il en va de la souveraineté industrielle européenne", conclut Jean-Baptiste Lucas.