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Le commerce de gros n'a pas tiré parti des JO

Publié le 25 septembre 2024

Par Florent Le Marquis
2 min de lecture
La Confédération des grossistes de France (CGF) dresse un premier bilan de l'impact des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 sur l'activité du secteur. Les résultats de l'enquête montrent que la majorité des entreprises franciliennes n'ont pas connu de hausse d'activité.
Pendant les JO, le commerce de gros n'a pas particulièrement performé en Île-de-France. ©AdobeStock

Plus de deux semaines après la fin des Jeux Paralympiques de Paris 2024, l'heure est aux premiers bilans pour la Confédération des grossistes de France (CGF). Le métier a en effet été impacté par l'événement. "Quand on nous a parlé des JOP, nous avions deux impératifs : ceux liés aux Jeux, comme la restauration par exemple, mais aussi faire face aux perturbations pour continuer de servir nos clients non liés à l'événement, comme les pharmacies", se souvient Stéphane Antiglio, qui a pris la direction de la CGF en juin dernier.

10 % d'entreprises satisfaites de l'impact des JO

Avant son arrivée, la CGF avait déjà anticipé les JOP, participant à diverses concertations, proposant un guide à ses adhérents… En cette rentrée, l'organisation a mené une enquête (103 entreprises répondantes) au sein de ses différentes fédérations pour connaître l'impact réel de la période. Et celle-ci n'a pas été particulièrement profitable au commerce de gros. Seules 10 % des entreprises interrogées se disent satisfaites des retombées économiques des JO.

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Pour les produits agricoles et agroalimentaires, à peine 25 % des entreprises déclarent une hausse de l’activité sur la période. La moitié des répondants a connu une baisse ou une forte baisse de leur activité. Les raisons principales sont les contraintes d’exploitation, avec les fermetures de nombreux restaurants, commerces et autres marchés dans le périmètre des sites olympiques. Le bâtiment et l'industrie ont aussi souffert, avec seulement 22 % d'entreprises connaissant une hausse d'activité (61 % en baisse).

"Peut-être les attentes étaient-elles trop fortes ?"

"D'un côté, il y a eu une grosse préparation des structures pour répondre aux besoins. De l'autre, la séquence n'a pas répondu aux attentes. Peut-être étaient-elles trop fortes ? La mobilisation a été générale pour assurer un niveau de service. On a vu beaucoup d'engouement de la part des collaborateurs. Ces résultats sont décevants au vu des efforts et de l'anticipation", constate Thierry Drecq, ancien du groupe Ecotel Chomette Favor et membre du bureau exécutif de la CGF.

Stéphane Antiglio ajoute : "Si les conséquences économiques sont plus que mitigées pour nos entreprises, cette séquence a pu démontrer nos capacités d’adaptation et constituer un formidable terrain d’expérimentations pour des solutions de logistique urbaine potentiellement amenées à se pérenniser."

Des difficultés de recrutement qui persistent

Sorti de cette parenthèse JO, le commerce de gros voit sa baisse d'activité se poursuivre à l'échelle nationale. Les chiffres du 2e trimestre 2024 avancés par la CGF montrent un recul de 1,5 %. Seul le secteur de la santé progresse (3,5 %) quand tous les autres baissent (la pièce détachée automobile reste assez stable).

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"Un tiers des professionnels anticipe une baisse d'activité au 3e trimestre, note Isabelle Bernet-Denin, directrice générale de la CGF. 28 % d'entre eux ambitionnent de recruter, mais plus des trois quarts ont toujours des difficultés (78 %). Les métiers de chauffeurs-livreurs et commerciaux sont les plus en tension." 75 000 postes sont à pourvoir dans les métiers du commerce de gros.

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