Le commerce de gros en baisse d'activité

La Confédération des grossistes de France (CGF) déplore un résultat annuel "déceptif". 2024 s'est terminé par une baisse de 1,4 % de l'activité du commerce de gros par rapport à 2023, avec un 4e trimestre en repli de 1 %. C'est le résultat du baromètre piloté par la CGF et réalisé par Xerfi Specific.
Ces chiffres s'expliquent par divers facteurs, dont la faible consommation des ménages et l'incertitude politique, qui ont "freiné toute véritable reprise économique, pesant sur les entreprises du commerce de gros" selon la CGF.
Du positif pour la pièce détachée automobile
Selon les secteurs, l'année 2024 s'est terminée différemment. Le commerce de gros côté pièce détachée automobile a en effet connu une croissance de 1,5 % au 4e trimestre 2024, porté par la demande en réparation automobile. La santé est aussi en hausse (+5 %). En revanche, le secteur du bâtiment a connu une chute de 6,5 % en raison de la faiblesse de l’investissement immobilier et de la baisse de la construction neuve.
"La fin d'année 2024 confirme une économie en perte de vitesse, avec un commerce de gros sous pression. Si certains secteurs comme la santé et les pièces détachées automobiles s'en sortent mieux, d'autres, à l'image du bâtiment et des produits manufacturés, restent fragilisés. Il est essentiel que les décisions politiques évitent de fragiliser davantage notre compétitivité", commente Stéphane Antiglio, président de la CGF.
Manque d'optimisme pour 2025
La CGF note par ailleurs un manque d'optimisme pour le début d'année 2025, constatant que les professionnels du commerce de gros sont de plus en plus nombreux à craindre une baisse de leur activité. Elle ajoute que les deux tiers anticipent une augmentation des tarifs fournisseurs. Enfin, 68 % des entreprises interrogées dans le baromètre affirment avoir des difficultés à embaucher.