Scania réagit à l'affaire Goodyear
En 2014, MAN et Scania s'appuyaient, entre autres, sur les gammes Marathon LHS II et Marathon LHS II+ de Goodyear pour équiper d'origine certains de leurs véhicules. Dix ans plus tard, le sujet reste sensible, entre enjeux économiques et industriels qui poussent les uns et les autres à la plus grande prudence.
Scania a retiré les pneus concernés
Tandis que l'enquête se poursuit, Scania a tout de même accepté de nous livrer quelques précisions. Sur le modus operandi mis en place face à ce type de problème, Scania rappelle qu'il existe trois niveaux de procédure, "suivant l’importance et la gravité" de la situation. Actions recommandées, campagnes techniques et campagnes de rappel sont ainsi les différents leviers généralement actionnés.
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Dans le cas présent, la firme de Södertälje a préféré d'elle-même arrêter d'équiper ses véhicules par les pneus mis en cause. Et ce "par principe de précaution eu égard aux informations reçues ainsi qu'aux remontées du réseau Scania et de ses clients". Dès le 11 novembre 2014, soit quatre mois après l'accident de Jean-Paul Rollet dont la veuve Sophie se bat pour faire toute la lumière sur cette affaire, la "quasi-totalité des pneus ont été récupérés".
Un manque de réponses
À demi-mot, la filiale de Volkswagen Group pointe du doigt l'attitude de Goodyear. "Lors de tels évènements et pour pouvoir lever tous les doutes quant à la sécurité des produits que nous livrons à nos clients, Scania doit obtenir les réponses à toutes ses questions ce qui n’a pas été le cas", affirme encore le constructeur. En l'état, les éléments fournis "ne permettaient pas de garantir les standards de Scania quant à la sécurité et à la fiabilité de ses véhicules".
En attendant les premières conclusions de la justice, cette affaire nuit-elle à l'image du fabricant ? "Oui" répond sans détour le constructeur. "Nous avons à cœur de fournir à nos clients un produit de qualité et d’assurer leur sécurité."