Malgré la conjoncture, MAN Truck & Bus limite la casse
Le constructeur affiche des ventes et un chiffre d'affaires en baisse au premier semestre 2025, dans la lignée du marché global du poids lourd. Mais les carnets de commandes sont mieux remplis que l'an dernier pour MAN Truck & Bus.
MAN se satisfait de son premier semestre 2025. ©MAN
-5 % de ventes (47 034) et -6 % de chiffre d'affaires (6,656 milliards d'euros). Voilà les chiffres en baisse de MAN Truck & Bus au premier semestre 2025. La partie camion est légèrement plus impactée : -9 % de ventes, à 28 743 unités, soit 3 000 de moins par rapport au premier semestre 2024.
Un 2e trimestre encourageant
Des chiffres en baisse, certes, mais conformes à un marché du poids lourds en difficulté cette année. MAN enregistre des éléments positifs dans son bilan semestriel, grâce notamment à un 2e trimestre en progression : son rendement opérationnel ajusté s’est élevé à 7,9 %, contre 4,6 au 1er (6,4 % sur le semestre). Pareil pour le résultat opérationnel : 143 millions d'euros au T1 et près de deux fois plus (283 millions d'euros) au T2. Même s'il a chuté de 155 millions d'euros au global sur le semestre vs 2024.
La tendance la plus positive pour MAN reste son carnet de commandes : il compte 52 485 unités à la fin juin, contre 36 794 à la même période un an plus tôt. C'est une hausse de 43 %, laissant présager un avenir plus performant.
L'électrique en hausse
Notons enfin que les ventes électriques sont en forte hausse pour le constructeur : +238 % sur ce semestre par rapport aux 6 premiers mois de 2024. Sur le poids lourd à batteries, plus de 700 commandes ont déjà été enregistrées par MAN en 2025.
"La demande pour nos véhicules connaît actuellement une reprise significative. La croissance des commandes est encourageante, même si elle reste globalement à un niveau faible ", commente Alexander Vlaskamp, CEO de MAN. Inka Koljonen, directrice financière, ajoute : "Compte tenu de l’intensification de la concurrence et de la faiblesse actuelle du marché, nous allons poursuivre l’optimisation de notre structure de coûts et de notre flux de trésorerie, dans le but de renforcer durablement notre résilience. Nous abordons le second semestre avec prudence mais sommes optimistes quant à la tendance positive en matière de résultats et de commandes au second semestre. Néanmoins, nous devons nous montrer encore plus résilients pour l’avenir."
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