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Constructeurs

Les immatriculations de poids lourds chutent de 20 % en France

Publié le 16 juillet 2025

Par Florent Le Marquis
2 min de lecture
La dernière étude de l’Observatoire du véhicule industriel (OVI) fait état d'une baisse importante des immatriculations des camions de plus de cinq tonnes en France début 2025. Le second semestre pourrait être légèrement mieux, mais la barre symbolique des 40 000 unités sera difficilement atteignable.
Les immatriculations de poids lourds sont en forte baisse en France. ©AdobeStock

Pas de surprise dans les chiffres du début de l'année 2025 : les immatriculations de poids lourds sont à la baisse. L'Observatoire du véhicule industriel (OVI) le confirme. En France, après une année 2024 sur la lignée de 2023 (+0,4 % ; 49 056 unités), les immatriculations de camions de plus de cinq tonnes ont chuté de 19,1 % sur les cinq premiers mois de 2025. Sur les douze derniers mois, la baisse est de 10,9 %, à 44 793 immatriculations.

Désormais, les porteurs chutent également

C'était déjà une tendance au 2e semestre 2024 : les tracteurs sont en fort recul, avec une chute des mises à la route de 28,4 % de janvier à mai. Seuls 8 960 véhicules ont été enregistrés. Cette année, les porteurs souffrent aussi : -7,2 % d'immatriculations (9 104 unités). "Il est assez rare pour le noter que le nombre de porteurs immatriculés est supérieur à celui des tracteurs, ce qui laisse penser qu’un nombre important d’entre eux est constitué par les reliquats de carnets de commande des carrossiers-constructeurs", précise l'OVI.

Les chiffres concernant le reste de l'Europe diffèrent légèrement, s'établissant sur les plus de 3,5 tonnes. Le recul des immatriculations est de 15,2 % au premier trimestre 2025. L'Allemagne mène cette plongée avec un repli de 25,4 %.

Moins de 40 000 immatriculations en 2025 ?

Pour l'année en cours, l'OVI prévoit entre 39 500 et 41 000 immatriculations (soit entre -19,4 et -16,2 %). Et met en avant plusieurs défis majeurs. Il note notamment la "panne" que connaît l'électrification des flottes. Le marché des véhicules d'occasion apparaît également à la peine, avec des ventes en baisse de 27 % pour les tracteurs et de 23 % pour les porteurs. Leurs prix chutent aussi : -8 % en moyenne pour les tracteurs et -9 % pour les porteurs.

Côté délais de livraison, ils s'établissent à 97 jours pour les constructeurs, alors qu'ils étaient de 87 jours en décembre 2024. Chez les carrossiers, les délais continuent de baisser, à 104 jours. Ils ne sont pas passés sous les 100 jours depuis 2017. Les carnets de commandes sont plus faibles.

"Comme prévu, le coup de frein, qui s’est opéré au deuxième semestre 2024, s’est accéléré sur les six premiers mois de 2025 avec une marche arrière de près de 20 % s’appuyant sur une base de comparaison défavorable. Les prochains mois devraient confirmer la baisse des immatriculations malgré un deuxième semestre 2024 en forte baisse. L’instabilité demeure sur tous les aspects : politique, réglementaire, environnementale, économique et technologique. 2025 sera donc une année en retrait et nous resserrons nos perspectives vers le bas de la fourchette tout en conservant une vision optimiste du marché", commente Arnaud Villéger, directeur de l’Observatoire du véhicule industriel.

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