Kuehne+Nagel passe à l'électrique
"Passer des paroles aux actes", c’est l’ambition que s’est fixée Guillaume Péard, président Kuehne+Nagel, lors de la livraison officielle de 23 porteurs électriques Renault Trucks E-Tech D par la marque au losange. Ces véhicules disposent d’une capacité de chargement de 18 ou 21 palettes, et bénéficient de cinq packs de batteries de 66 kWh pour une autonomie de 235 km en une seule charge.
Engagé dans un plan global de décarbonation de ses activités, le spécialiste du transporteur et de la logistique franchit ainsi une étape symbolique dans sa feuille de route. Le groupe suisse souhaite, en effet, "verdir", d’ici à 2030, 60 % de sa flotte, qui compte un millier de véhicules en France.
Ces camions électriques seront destinés à assurer des tournées régulières dans huit agences du réseau Kuehne+Nagel, qui ont été équipées de bornes de recharge. "Ces villes ont été choisies selon trois critères : elles proposent des tournées de 200 km – ce qui correspond à l’autonomie des camions électriques –, elles sont concernées par des ZFE, et elles offrent des conditions climatiques très variées. Ce qui nous permettra de tester ces véhicules dans des environnements très différents", précise Xavier Léger, directeur général Road Logistics chez Kuehne+Nagel France.
La RSE au cœur de la stratégie de Kuehne+Nagel
Avec cette première livraison de camions électriques, le transporteur complète sa flotte de véhicules roulant aux carburants alternatifs. Celle-ci compte déjà 14 modèles avec une motorisation GNV et 60 au HVO. Un mix énergétique indispensable selon Guillaume Péard, conscient que l’électrique ne répondra à tous ses besoins. "Nous devons faire avec l’évolution des technologies. Aujourd’hui, l’électrique correspond parfaitement aux livraisons du dernier kilomètre tandis que le HVO et le gaz offrent une meilleure autonomie."
Pour Kuehne+Nagel, l’acquisition de ces 23 porteurs électriques constitue d’ailleurs une première approche qui doit aider le groupe à mieux appréhender cette nouvelle technologie. "Nous nous sommes engagés sur une durée de six avec Renault. Ce partenariat nous aidera à mieux comprendre comment optimiser l’usage de ces camions", souligne Sandra Fritsch, directrice RSE.
Pragmatique, le président de Kuehne+Nagel France indique vouloir faire preuve d’"agilité" face à un contexte réglementaire et technologique mouvant. Une situation qui n’a pas empêché le groupe de faire de la RSE un pilier de sa feuille de route stratégique pour 2026. Le groupe s’est d’ailleurs doté d’une gouvernance dédiée à ce sujet tandis que sa filiale tricolore dispose, depuis 18 mois, d’un comité RSE.