Droits de douane : Donald Trump s'attaque aux poids lourds
Le président américain a annoncé sur son réseau social un droit de douane supplémentaire de 25 % sur les "gros camions" venant de l'étranger, portant la taxation totale à 50 %. Mais à quels constructeurs s’adresse réellement cette mesure de Donald Trump ?
Les camions Volvo Trucks présents sur les routes américaines sont fabriqués aux États-Unis. Les droits de douane n'ont donc pas de conséquences pour le constructeur. ©Volvo Trucks
Les camions étrangers dans le viseur de Donald Trump ! À partir du 1er octobre 2025, un droit de douane supplémentaire de 25 % s’appliquera à tous les "gros camions" (pas de précision sur le tonnage, ndlr) fabriqués à l’étranger. L’annonce a été faite par le président des États-Unis sur Truth Social, dans le but affiché de protéger l’industrie américaine du poids lourd.
Les constructeurs européens plutôt tranquilles
Jusqu’à présent, les poids lourds importés étaient déjà soumis à un "droit de la nation la plus favorisée (NPF)" de 25 %. La nouvelle mesure porterait donc la taxe totale à 50 % pour tout véhicule produit hors des frontières américaines, a confirmé l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) à nos confrères de Contexte.
Pour les groupes européens, l’impact devrait rester limité. Les marques implantées sur le marché américain disposent en effet de sites de production locaux et n’exportent pas leurs camions depuis l’Europe. "Le groupe Volvo est présent aux États-Unis avec deux marques de camions : Volvo et Mack Trucks. Tous les camions destinés au marché américain sont construits aux États-Unis", rappelle ainsi Volvo Trucks.
L'Asie première visée ?
C’est sans doute l’Asie qui pourrait être directement visée par cette décision. Plusieurs constructeurs chinois, comme JAC Motors ou Windrose, commencent à lorgner le marché américain, longtemps dominé par les acteurs historiques européens et américains.
Cette hausse des droits de douane pourrait donc avoir pour objectif de freiner l’entrée des nouveaux concurrents asiatiques et de préserver la production locale.
Une inconnue : le cas du Mexique
Reste à déterminer si cette mesure s’appliquera aussi dans le cadre de l’accord de libre-échange entre les États-Unis, le Canada et le Mexique (USMCA). Plusieurs usines de constructeurs internationaux sont installées au Mexique.
Sur ce point, Volvo Trucks temporise : "Pour l’heure, seule une publication sur Truth Social a officialisé cette annonce. Nous ne pouvons donc pas en dire davantage avant de connaître le détail de la réglementation. Cependant, nous comprenons les motivations de l’administration américaine, car le contexte actuel désavantage les camions assemblés aux États-Unis par rapport à ceux fabriqués au Mexique."
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