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Transport

Écotaxe poids lourds : nouvelle déclaration d'amour du président d'Ambition France Transports

Publié le 25 septembre 2025

Par Florent Le Marquis
2 min de lecture
Lors d'une audition parlementaire, Dominique Bussereau a appelé les régions à mettre en place des écotaxes régionales pour les poids lourds. L'ancien ministre des Transports et président de la conférence Ambition France Transports estime que les revenus potentiels sont indispensables.
Dominique Bussereau lors de son audition le 24 septembre 2025. ©Capture d'écran AN

Auditionné pendant près de deux heures par la Commission du développement durable de l'Assemblée nationale, mercredi 24 septembre 2025, Dominique Bussereau est revenu sur le sujet de l'écotaxe poids lourds. L'ancien ministre des Transports, qui a présidé la conférence Ambition France Transports achevée l'été dernier, a réaffirmé son amour pour une mesure qu'il avait lui-même initiée à la fin des années 2000.

Une écotaxe nationale "aurait été géniale"

"Si l'écotaxe poids lourds n'avait pas été supprimée stupidement, l'Afit (Agence de financement des infrastructures de transport, ndlr) aurait entre 7 et 8 milliards d'euros, et Ambition France Transports n'aurait pas eu besoin de se tenir. Tous les moyens financiers nécessaires aux entretiens seraient couverts par les recettes", a-t-il martelé devant la Commission.

S'il admet qu'il est aujourd'hui "compliqué de revenir en arrière", Dominique Bussereau se dit toujours favorable à une écotaxe nationale. "Cela aurait été génial ! On a essayé, mais on s'est fait ramasser avec beaucoup de démagogie", regrette-il en critiquant notamment le secteur du TRM. Il ajoute : "Développer une écotaxe, c'est surtout taper sur les étrangers qui ne vont pas mettre un centime dans l'économie française, car 45 % du TRM longue distance en France se fait par des poids lourds étrangers."

"La taxe est plus juste que l'impôt"

Si l'écotaxe nationale n'est plus dans les cartons, l'ancien ministre rappelle que l'écotaxe régionale reste utilisable par les régions, prenant l'exemple de celle instaurée en Alsace. Il encourage d'autres à faire de même. "La région Grand-Est envisage une écotaxe secteur de Thionville, proche du Luxembourg et de l'Allemagne et où il y a beaucoup d'encombrement de circulation, indique-t-il. Au nord de Bordeaux, neuf poids lourds sur dix prennent l'autoroute gratuite et un seul la payante. La région Nouvelle-Aquitaine pourrait donc trouver un moyen d'agir si elle en avait la volonté politique."

Dominique Bussereau conclut : "La taxe est plus juste que l'impôt, car elle est payée par celui qui demande le service. Il faut mieux faire payer l'utilisateur que le contribuable."

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