La part des immatriculations de camions électriques approche les 2 % en France
C'est une habitude de la rentrée : la branche véhicules industriels de la Chambre syndicale internationale de l’automobile et du motocycle (Csiam) fait le point sur les immatriculations de la première partie de l'année écoulée. Rappelons que les adhérents de la Csiam représentent 70 % des immatriculations de poids lourds.
Sans surprise, et conformément aux précédents indicateurs dont nous disposions, 2025 n'est pas une bonne année en termes de nombre de camions mis à la route. "Le marché 2024 s’était stabilisé à un niveau très haut en volume mais 2024 a été une année faible en entrées de commandes, ce qui se traduit par un recul important des immatriculations sur la première partie de 2025", analyse la Csiam.
Entre 39 500 et 41 000 sur l'année complète
Ainsi, les données AAA Data dénombrent 27 105 immatriculations de véhicules de plus de 7,5 tonnes en France entre janvier et août 2025, contre 32 520 sur la même période l'an dernier. La chute est de 16,8 %. Par rapport à l'année complète qui s'était achevée à 47 201 mises à la route, les prévisions de l'OVI (Observatoire du véhicule industriel) sont de 39 500 à 41 000 unités en 2025, soit entre 16,2 et 19,4 % de recul.
Cela se passe légèrement mieux pour les porteurs (-11 % d'immatriculations, 12 977 unités) que les tracteurs routiers (-21,2 %, 14 128 unités). Des chiffres qui "reflètent l’état des carnets de commande sur la deuxième partie de l’année 2024", selon la Csiam, qui ajoute : "L’écart de performance entre porteur et tracteur est une question de délais de carrossage."
505 camions électriques immatriculés
Côté énergies alternatives, la progression est lente mais certaine. La part de camions électriques dans les immatriculations est proche d'atteindre les 2 % (1,9 %). Cela représente 505 unités (170 tracteurs, 335 porteurs), soit une hausse de 65 % sur un an. La part était de 1,2 % entre janvier et août 2024 (306 unités), et de 1,4 % sur l'année complète.
Le gazole reste toujours largement majoritaire (88,3 % des immatriculations), quand le B100 exclusif se stabilise (6,1 %, contre 6 % l'an dernier). De 3 % entre janvier et août 2024, la part des camions gaz est passée à 3,7 % sur la même période cette année. Rappelons que les poids lourds génèrent le quart des émissions de gaz à effet de serre émis par le secteur des transport (qui lui-même est responsable du tiers des émissions totales en France).
Le bilan de la Csiam permet également de dresser le portrait du parc de VI français. 39 % du parc des plus de 7,5 tonnes sont détenu par à peine 1 % des entreprises de transport : celles qui détiennent plus de 100 cartes grises. A l'inverse, les petits transporteurs qui comptent entre 1 et 4 camions ne détiennent que 13 % du total des poids lourds… alors que ce sont 73 % des entreprises de transport en France. "L’essentiel des clients du poids lourd sont des entreprises avec une flotte de petite taille", conclut la Csiam.