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Transport

Une baisse d'activité pour le transport pendant les JO

Publié le 21 août 2024

Par Florent Le Marquis
2 min de lecture
Malgré les contraintes, le secteur du transport et de la logistique n'a pas dysfonctionné pendant les Jeux Olympiques de Paris. En revanche, les acteurs concernés ont constaté une baisse de leur activité, ou au mieux une stagnation pour certains.
Dans un sondage flash réalisé dans la foulée des JO, l'Union TLF constate une baisse d'activité pour 41 % des entreprises de transport & logistique répondantes. ©TLF

Du 16 juillet (cérémonie d'ouverture) au 4 août 2024, les Jeux Olympiques de Paris ont été un succès populaire presque inattendu. Mais qu'en a-t-il été pour l'activité économique en Île-de-France ? Selon une première enquête de l'Union TLF, les livraisons urbaines ont pu se dérouler sans difficultés majeures pendant ces deux semaines d'événement.

Différentes raisons expliquent cette absence de gros dysfonctionnements : l'adaptabilité des transporteurs et logisticiens, le travail de préparation mené par la filière, ou encore la qualité des outils qui ont été proposés aux acteurs. "L’Union TLF tient à saluer l’engagement des pouvoirs publics auprès des professionnels du transport et de la logistique. Pour la première fois lors d’un événement de grande ampleur, un volet « fret et logistique » a été intégré à la cellule de crise du ministère des Transports", ajoute le communiqué.

Baisse d'activité et hausse des coûts d'exploitation

Ceci étant dit, l'organisation remarque que le transport et la logistique n'ont pas bénéficié de cette période. Une enquête menée la première semaine d'août auprès de ses adhérents montre que 54 % des entreprises ont constaté un impact neutre des JO sur leur activité. 41 % ont noté un impact défavorable (39 entreprises répondantes, représentant plus de 50 000 salariés).

"Une grande entreprise signale que ses opportunités commerciales liées aux JOP (dans son cas, essentiellement des transports de boissons) sont compensées par une moindre activité dans certains segments", commente l'Union TLF. En effet, le départ massif des Parisiens a pénalisé l'activité sur certains points. Et le surcroît espéré sur différents segments, comme l'hôtellerie et la restauration, n'a pas eu lieu.

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Par ailleurs, la moitié des participants à l'enquête indiquent avoir subi une hausse de leurs coûts d’exploitation en raison des JO. La raison majeure est le surcoût lié au rallongement des délais de livraison. La mise en œuvre de nouvelles organisations logistiques, la gestion des QR codes ou encore les moyens supplémentaires déployés (conducteurs, véhicules, espaces de stockage) en prévision d’un sursaut d’activité qui n’a pas eu lieu, sont d'autres facteurs de cette hausse.

Trois propositions pour les Paralympiques

En vue des Jeux Paralympiques (28 août-8 septembre), l'Union TLF formule trois propositions pour optimiser l'organisation du secteur. D'abord, "informer au plus tôt les professionnels sur les contraintes spécifiques" liées à l'événement (dispositif de sécurité, créneaux de livraisons autorisés, etc.).

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Ensuite, "adapter, quand il y a lieu, les réglementations imposées aux professionnels de la logistique", notamment le fonctionnement des voies olympiques en mode dynamique en fonction des besoins de déplacement des athlètes, ou encore les créneaux de livraisons dans les périmètres rouges. Enfin, "maintenir le dialogue public/privé pendant et après les Jeux Paralympiques", à la fois pour remonter rapidement les difficultés, et pour améliorer la logistique urbaine à l’avenir, notamment dans un contexte d’annonce, à Paris, de la Zone à trafic limité (ZTL).

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