Transport : l'activité et le moral des chefs d'entreprises au plus bas
L'expression devient habituelle dans les notes de conjoncture trimestrielles de la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) : "Un niveau extrêmement bas". C'est donc ce qui caractérise encore le transport routier de marchandises au 4e trimestre 2024.
Une baisse constante depuis 2022
Parmi les transporteurs interrogés par le syndicat, près de la moitié des dirigeants déplorent une activité en baisse sur les trois derniers mois de l'année écoulée, alors que cela avait déjà été le cas sur les trimestres précédents. "L’activité est globalement en baisse constante depuis mi-2022", rappelle la FNTR, qui ajoute que les chefs d'entreprises "ne prévoient aucune amélioration au 1er trimestre 2025".
Côté emploi, la tendance est encore stable à un niveau bas, avec là aussi des prévisions peu réjouissantes pour le début de l'année en cours. Les effectifs continuent de stagner à un niveau largement inférieur à l'avant-crise sanitaire. Rappelons qu'après la forte baisse des effectifs pendant celle-ci, l'indicateur était remonté en 2021, avant de s'écrouler sans cesse depuis 2022. La FNTR rappelle que, d’après une enquête de l’Insee de juillet 2024, "48,8 % des transporteurs rencontrent des difficultés de recrutement contre près de 60 % un an auparavant".
Niveau de satisfaction historiquement bas
De fait, les autres indicateurs habituels de cette synthèse de la FNTR – ceux des investissements et du moral des chefs d'entreprises – sont également pessimistes. Les investissements sont toujours en baisse par rapport au trimestre précédent, très en deçà de leur niveau moyen. Ils concernent à 93 % le renouvellement de parc des transporteurs.
L’indicateur du moral des chefs d'entreprises atteint quant à lui son niveau le plus bas depuis sa chute historique au moment de la Covid-19. Le taux d'insatisfaction relevé est de 63 % (et 19 % de "sans avis"). Et 2025 ne s'annonce pas pour l'instant comme l'année du rebond…