L'OTRE alerte sur les conséquences de la crise portuaire pour les transporteurs routiers

Depuis maintenant plusieurs mois, de nombreuses grèves se sont succédé dans les ports de France. Une des raisons majeures est la réforme des retraites et le refus du gouvernement de négocier certains points, comme l'élargissement de la possibilité de départs anticipés pour compenser cette réforme.
Douze jours de grèves prévus en mars
L'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) alerte sur les conséquences que subit le transport routier face à cette crise portuaire. Le 11 février 2025, les entités de Normandie, Pays de la Loire et Paca ont adressé un courrier au ministre des Transports, Philippe Tabarot, à ce sujet. Pas de réponse depuis.
"Pourtant l’urgence est réelle, alerte l'OTRE. En 2024, 40 jours de grève ont déjà été recensés. Depuis le début de l’année 2025, on en dénombre 22 à fin février, plus douze journées programmées en mars. Cette instabilité met en péril la viabilité de toute une profession." Les ports du Havre, de Rouen, de Montoir Saint-Nazaire et de Marseille sont les plus impactés.
Trois conséquences majeures
L'OTRE pointe trois conséquences majeures pour les transporteurs : une désorganisation complète du travail, rendant le respect des réglementations en vigueur impossible ; des perturbations des flux logistiques entraînant des surcoûts conséquents ; et une pression économique et psychologique insoutenable pour les chefs d’entreprise et leurs salariés.
L'organisation demande alors au gouvernement de "prendre enfin la situation au sérieux et d’adopter sans délai les mesures nécessaires" pour mettre fin à cette crise. Et conclut : "Les transporteurs ne peuvent plus être les otages d’un conflit qui n’est pas le leur. Nous exigeons des actions concrètes pour préserver nos entreprises, maintenir l’emploi dans notre secteur et assurer l’attractivité des ports français."