Le marché du TRM à la peine
La situation n’est pas au beau fixe pour le transport routier de marchandises. Depuis 2022, le secteur connaît un recul qui perdure. Le baromètre FNTR (Fédération nationale des transports routiers) fait état d’une forte insatisfaction de la part des chefs d’entreprises depuis le début de l’année.
Ainsi, ces derniers constatent une baisse notable de leur activité au premier trimestre 2023 et estiment que cette dernière va se poursuivre durant le deuxième trimestre. L’indicateur d’activité a chuté pour retrouver son niveau du deuxième trimestre 2019.
Les difficultés de recrutement subsistent
Autre élément source d’inquiétude, l’indicateur d’emploi. Ce dernier est toujours à la baisse et les chiffres des effectifs (conducteurs) restent bien en deçà des moyennes à long-terme. Même si les difficultés de recrutement persistent, elles sont néanmoins stables depuis janvier 2022. "D’après la dernière enquête de l’INSEE, en avril 2023, 65 % des transporteurs rencontrent des difficultés de recrutement. Un niveau similaire à celui enregistré avant la crise sanitaire. Si cette situation se poursuit l’activité du secteur pourrait être fortement pénalisée à long terme", précise le baromètre.
Un climat des affaires disparates
Le baromètre de la Fédération met également en avant des résultats contrastés selon les sous-secteurs d’activité. Ainsi, l’industrie manufacturière est à la baisse et les sous-secteurs de l’agro-alimentaire et des "autres industries", en particulier le caoutchouc et la plasturgie souffrent. En revanche, le climat des affaires est très favorables au segment de la fabrication de biens d’équipements, dont la fabrication de matériels de transport.
Conséquence de cette conjoncture baissière, l’investissement dans le TRM stagne. Son indicateur se situe en dessous de son niveau moyen, même s’il se stabilise ce mois-ci. Les chefs entreprises, qui connaissent des baisses de marges pour leurs sociétés, notamment du fait de la hausse des coûts (en particulier des carburants), se révèlent de plus en plus mécontents. Ils sont 51 % à déclarer ne pas être satisfaits de la situation actuelle, contre seulement un quart à l'être.