Hydrogène : le gouvernement met le transport routier de côté
Après une première version en 2020, le gouvernement vient de publier, ce mercredi 16 avril 2025, une mouture révisée de sa "Stratégie nationale de l'hydrogène décarboné". L'occasion de faire le point sur les développements de cette décennie pour cette énergie et d'adapter les objectifs futurs.
L'électrique reste l'option numéro un
"Les secteurs prioritaires pour l’utilisation d’hydrogène bas-carbone sont l’industrie et les mobilités lourdes et intensives (en particulier pour l’aviation et le maritime)", est-il écrit en gras dans ce rapport. Le transport routier, bien que concerné, n'est pas en première ligne de la stratégie française pour l'hydrogène. Et pour cause : "L’électrification des usages est le moyen privilégié de décarboner la mobilité routière."
Le dossier de 30 pages met notamment en exergue que le moteur électrique à batterie est "la solution décarbonée la plus efficace énergétiquement et la plus économique", surtout dans un contexte urbain.
Néanmoins, il reste précisé que pour certains cas d’usage spécifiques nécessitant une longue autonomie, une recharge rapide, et des besoins énergétiques plus importants, "l’hydrogène, bien que plus coûteux à date, pourrait devenir pertinent". Les exemples donnés concernent surtout les véhicules les plus lourds et les engins de chantier et agricoles.
"La place relative de l’hydrogène dans ces segments devra se préciser au fur et à mesure de la progression de la décarbonation des transports", est-il ajouté.
Baisse d'objectif sur la production
On notera par ailleurs que, côté production, quand la version de 2020 fixait un objectif de 6,5 GW d’électrolyse à horizon 2030, cette nouvelle "Stratégie nationale de l'hydrogène décarboné" réduit ce chiffre à 4,5 GW. L'objectif 2035 est quant à lui de 8,5 GW.