"Chaque jour, dix entreprises de transport de marchandises disparaissent en France"
Le transport routier de marchandises (TRM) n'est pas dans sa meilleure période, et c'est un euphémisme. L'Union TLF déplore encore que le nombre de défaillances d'entreprises dans le secteur a été au plus haut depuis 2020 lors du 2e trimestre 2025. Le cabinet Altares décomptait cet été 809 défaillances dans le monde global du transport, soit une nouvelle hausse de 13 %.
"Là où les défaillances reculent habituellement au printemps, cette année, elles ont encore progressé", déplore l'Union TLF, qui résume en une phrase la gravité de la situation : "Chaque jour ouvré, dix entreprises de transport de marchandises disparaissent en France". Les dernières notes de conjoncture de l’Union TLF confirment cette tendance inquiétante.
"Assurer la pérennité des entreprises de notre secteur"
L'organisation estime que la situation "commande une prise de conscience sur l’environnement fiscal et réglementaire qui porte préjudice à la compétitivité du pavillon français". Avec une marge moyenne sectorielle de seulement 2 à 3 %, les transporteurs français se classent en dessous de beaucoup d'autres acteurs de l'économie française. C'est également la marge "de loin la plus faible d’Europe".
L’Union TLF appelle donc à "une action urgente et déterminée pour assurer la pérennité des entreprises de notre secteur, principalement composé de TPE-PME et essentiel à la résilience de notre pays".
Jean-Thomas Schmitt, président de l’Union TLF, conclut : "Les projets de finances et de budget de la sécurité sociale seront un rendez-vous décisif. L’Union TLF sera extrêmement vigilante pour qu’aucune nouvelle charge ou hausse de fiscalité ne vienne aggraver cette situation déjà alarmante."