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La filière gaz engagée dans la transition énergétique

Publié le 11 juin 2024

Par Elodie Fereyre
2 min de lecture
À l’occasion de son congrès annuel, la filière française du gaz a réitéré ses ambitions en matière de décarbonation via la signature de trois partenariats stratégiques.
Jean-François Carenco, président délégué de la Federec et Jean-Marc Leroy, président de France gaz. ©France gaz

Le 6 juin 2024, la filière française du gaz a réuni l’ensemble des acteurs de l’écosystème de l’énergie à l’occasion de son congrès annuel. France gaz, qui regroupe les acteurs gaziers engagés pour produire des gaz renouvelables, vise la neutralité carbone en 2050.

Pour accélérer la transition énergétique, la filière française du gaz a signé trois accords : avec l’EGA (Egyptian gas association), avec la Fédération des acteurs du recyclage Federec et avec l’institut d’études Rexecode. Le premier a pour objectif d’étendre le marché du gaz vert d’ici 2050, le second de favoriser les innovations dans le secteur de la valorisation énergétique, et le dernier d’intégrer la transition énergétique aux réflexions macroéconomiques.

Des ambitions affirmées

Le président de la filière France gaz, Jean-Marc Leroy, est également revenu sur les ambitions de la filière en faveur des gaz renouvelables. "La prochaine programmation pluriannuelle marque un tournant majeur de l’histoire énergétique de la France et plus particulièrement de notre industrie. Elle doit donner de la visibilité à la diversité des acteurs, des innovateurs, qui œuvrent au développement des gaz renouvelables et bas carbone, et de solutions toujours plus sobres et efficaces, et ce, au travers d’un cadre réglementaire et financier stable, clair et ambitieux.  C’est pourquoi nous demandons, pour les gaz renouvelables et bas carbone, l’affirmation d’un objectif et d’une ambition forte pour 2030 : 60 TWh produits et 20 % du gaz consommé. Cet objectif est atteignable en fédérant tous les acteurs pour aller chercher ce potentiel. C’est l’esprit du partenariat que nous nouons avec la Fédération des entreprises du recyclage plus connue sous le nom de Federec."

France gaz souhaite également que la fiscalité énergétique soit revue dans le prochain projet de loi de finances, afin de favoriser la consommation de gaz verts : "Nous proposons l’exonération des consommateurs de gaz vert du tarif d’accise. Nous proposons enfin l’introduction d’une TVA réduite pour les offres commerciales incluant 50 % de biométhane, comme cela existe pour les consommateurs de chaleur renouvelable", a notamment annoncé son président.

Jean-Marc Leroy a également milité pour la création d’un fonds de garantie pour concrétiser les projets de méthanisation, ainsi que pour la publication des décrets d’application des CPB (Certificats de production de biogaz), "attendus depuis 2021" par la filière.

Nouvelle technologie et avenir

Enfin, France gaz souhaite la mise en œuvre d’un appel à projets relatif à la pyrogazéification, une technologie qui apporte une solution majeure aux collectivités dans l’amélioration du traitement des déchets. "Nous demandons la mise en œuvre des appels à projets relatifs à la pyrogazéification, et qu’ils soient ouverts à un large panel d’intrants. Plus de 40 projets ont été révélés dans l’appel à manifestation d’intérêt de 2022, et l’essentiel d’entre eux est soutenu par les Régions. Les collectivités locales ont bien compris l’intérêt de cette filière pour répondre aux objectifs du taux de réduction d’enfouissement ou d’incinération des déchets. Ces projets d’économie circulaire viendront renforcer leur autonomie énergétique et la décarbonisation des usages locaux comme le logement ou la mobilité", a indiqué Jean-Marc Leroy. La filière a également indiqué agir pour construire des échanges technologiques et commerciaux, à l’échelle européenne et internationale.

"L’écoute des territoires doit se faire également à l'échelle de chaque pays, dont l’histoire énergétique, les ressources, les contraintes, les usages sont éminemment différents. Les voies de la neutralité carbone seront multiples selon ces éléments. Il est donc essentiel de travailler ensemble pour bâtir les échanges technologiques et commerciaux qui permettront à chacun de construire et d’optimiser sa trajectoire pour régler notre problème commun : le réchauffement climatique", conclut le président de la filière France gaz.

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