Fiscalité : le B100 sauvé et le HVO allegé

L’offensive fiscale du gouvernement sur les biocarburants n’aura pas franchi la barrière du Parlement. Quelques semaines après le vote de l'Assemblée nationale, le Sénat a en effet adopté, le 29 novembre 2025, un amendement du rapporteur général du budget, Jean-François Husson, visant à maintenir les régimes actuels.
Dans la foulée, une autre disposition a été votée pour alléger la fiscalité applicable au HVO, confirmant la volonté de préserver l’ensemble du panel de carburants alternatifs.
La filière transport soulagée
Une décision saluée par le transport routier français et par les filières des biocarburants agricoles, biodiesel et bioéthanol. Selon elles, la volonté du gouvernement de rehausser les taxes sur le B100 était construite "sur la base de biais méthodologiques, d’erreurs manifestes et d’omissions concernant notamment l’impact sur les souverainetés françaises".
Les filières rappellent aussi leur contribution à la transition du transport routier. Leur mission reste, affirment-elles, de "décarboner les transports tout en renforçant le pouvoir d’achat des automobilistes et la compétitivité des transporteurs, mais également contribuer à la souveraineté énergétique et alimentaire".
De son côté, le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a pris acte de ce choix parlementaire tout en rappelant la logique défendue par l’exécutif. Selon lui, un relèvement des taxes n’aurait pas remis en cause la compétitivité des biocarburants, qu’il estime toujours inférieurs en prix au sans plomb traditionnel. Il a aussi souligné que la moitié du bioéthanol consommé dans l’Hexagone est importée.
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