MAN Truck & Bus : des immatriculations en baisse, mais des commandes en hausse

"Nous avons très clairement ressenti les effets de la faible demande clients sur nos ventes et nos résultats." Inka Koljonen, directrice financière de MAN Truck & Bus, se montre fataliste sur le premier trimestre 2025. Le constructeur a, sans surprise compte tenu du marché, connu un recul de ses ventes, avec une chute de 14 % par rapport à la même période en 2024, chutant à 20 613 unités.
-21 % de ventes de camions
Cela se ressent forcément sur le chiffre d'affaires, qui est en baisse de 12 % (3,1 milliards d'euros). Dans le détail, les ventes de camions de plus de 6 tonnes ont chuté de 21 % (12 036 unités), soit plus que les bus (-8 %) et les utilitaires MAN TGE (-2 %).
Cependant, la courbe électrique continue de s'orienter dans le bon sens : 380 bus et camions électriques ont été vendus au cours des trois premiers mois de l’année, soit une hausse de 178 % par rapport au premier trimestre 2024. Même si ce sont surtout les autobus électriques urbains qui tirent cette croissance. Rappelons que le démarrage de la production en série de la gamme de camions électriques MAN est prévu pour juin sur le site de Munich (Allemagne).
Des prises de commandes en hausse
On soulignera que les prises de commandes sont en forte hausse au premier trimestre pour MAN : alors que le constructeur n'en avait enregistré que 18 682 au T1 2024, il en a recensé 27 978 sur les trois premiers mois de 2025, soit une hausse de 50 %. La marque reste en revanche discrète sur la part de camions dans ces commandes.
"Pour renforcer davantage notre résilience, nous devons — et allons — continuer à travailler avec détermination sur l’optimisation de nos coûts et la génération de trésorerie. Il est toutefois encourageant de constater que la demande s’est légèrement redressée. La tendance positive en matière de commandes se confirme : elles se situent pour la première fois un niveau équivalent à celui de fin 2022 / début 2023. Nous sommes raisonnablement optimistes quant à la possibilité de maintenir cette légère tendance positive sur l’ensemble de l’année. Nous nous préparons ainsi à mettre progressivement fin au chômage partiel sur nos sites allemands", conclut Inka Koljonen.