L'activité continue de stagner à un niveau bas dans le transport
"Au 3e trimestre 2024, les indicateurs de conjoncture se maintiennent à un niveau extrêmement bas, sans évolution par rapport au trimestre précédent." Le commentaire introductif de la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) dans sa note de conjoncture du 3e trimestre 2024 est plutôt éloquent.
Les chefs d’entreprise du monde du transport interrogés déplorent en effet une activité qui ne s'améliore pas par rapport au 2e trimestre. Ils ne prévoient par ailleurs aucune amélioration au 4e trimestre. Depuis maintenant deux ans, l’activité est globalement en baisse constante.
Moins d'activité = moins de recrutement
Cela se ressent aussi côté emploi. Les effectifs sont également en baisse dans les entreprises du secteur du transport. Près de la moitié (48,8 %) des transporteurs indiquent rencontrer des difficultés de recrutement. C'est cependant moins qu'il y a un an (60 %). Mais moins d'activité signifie moins de besoins de recrues…
60 % des chefs d’entreprises se déclarent insatisfaits de la situation actuelle de leurs entreprises. Ce chiffre n'avait plus été atteint depuis le tout début de la crise sanitaire, il y a 4 ans et demi. Cela s'explique notamment par "la baisse des volumes et des marges des entreprises qui se dégradent du fait de la forte augmentation des coûts et de la faiblesse des prix du transport", analyse la FNTR.
Qui dit faible confiance dit faibles investissements : ils sont encore en baisse au 3e trimestre, et la majorité d'entre eux concernent le renouvellement des parcs des transporteurs. La fin d'année sera encore longue…