L'OTRE réaffirme son soutien au monde du transport
"Notre secteur est à la croisée de plusieurs crises." Au moment de présenter ses vœux à l'ensemble des adhérents de l'OTRE (Organisation des transporteurs routiers européens), Alexis Gibergues, président du syndicat patronal, a porté tant un message de prévention que d'espoir. Se référant aux crises sanitaire, énergétique et inflationniste, il a rappelé ses répercussions mais a surtout insisté sur la nécessité du monde du transport de se projeter. "Nous faisons face à des défis, notamment en termes de formation et d'attractivité", a-t-il ajouté.
Première urgence, selon le président de l'OTRE : le coût de l'énergie. "Aujourd'hui, le prix du carburant se maintient à un niveau anormalement élevé et fluctuant, a constaté Alexis Gibergues. Conjointement avec les autres fédérations, l'OTRE agit auprès de l'Etat et demande les mêmes aides qu'au printemps dernier, en incluant les oubliés de l'époque comme le transport de fonds et le transport de personnes avec des véhicules de moins de 10 places. […] Les organisations professionnelles seront reçues par Elisabeth Borne le 26 janvier prochain. Nous ne lâcherons rien."
" Le verdissement des flottes prendra du temps"
Alexis Gibergues a énuméré d'autres points qui seront au cœur de l'action de l'OTRE pour l'année à venir : une "juste rémunération des prestations", la légifération sur l'interdiction du chargement et déchargement des véhicules ("la loi doit prévoir un contrat spécifique rémunéré dans le contrat de transport pour l'opération"), ou encore la lutte contre le travail illégal. "Il faut lutter contre la concurrence déloyale qui tire les prix vers le bas", a-t-il martelé.
Autre point d'importance, le président de l'OTRE a tenu a réaffirmé sa volonté de "contribuer aux défis environnementaux, sociaux et technologiques" Il poursuit : "Le verdissement des flottes prendra plus de temps que prévu, faute d'un réseau de distribution adapté aux véhicules lourds". Alexis Gibergues a appelé au soutien envers les filières du biogaz, des biodiesels et du rétrofit.
Un partenariat routier-maritime
Dernier point, et non des moindres pour ce dernier : "Favoriser le report modal et la complémentarité du mode routier et fluvial." Les vœux se sont en effet terminés par la signature d'un partenariat encore l'OTRE et VNF (Voies navigables de France), représenté par son directeur général, Thierry Guimbaud. Le but est de mettre en avant ces complémentarités pour réduire l'empreinte carbone du transport de marchandises.
"L’opposition des modes de transport n’a aucun sens, s'est exclamé ce dernier. Ce partenariat doit révéler tous les potentiels que le pays a. Ces deux modes doivent combiner leurs forces pour assurer la transition écologique et économique de notre modèle logistique commun. C'est une alliance nécessaire."