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Transport

Décarbonation : le transport routier encore mis de côté par l'Europe

Publié le 14 novembre 2025

Par Florent Le Marquis
2 min de lecture
La Commission européenne a présenté son Plan d’investissement pour un transport durable dans les domaines de l'aviation et du maritime. L'IRU et FuelsEurope dénoncent l'absence du transport routier dans les moyens conséquents prévus en faveur des carburants durables.
L'Europe privilégie l'électrique pour le transport routier, et les carburants durables pour le maritime et l'aviation. Ce que déplore l'IRU. ©Renault Trucks

Début novembre, la Commission européenne a dévoilé le Stip : son Plan d’investissement pour un transport durable. Une feuille de route destinée à accélérer la transition énergétique de deux secteurs en particulier : l’aviation et le maritime. À la clé : quelque trois milliards d'euros d'investissements pour les carburants durables. Une mesure salutaire… mais pas suffisante selon l'IRU (International road transport union) et FuelsEurope, qui déplorent "l’absence d’un plan complet incluant le transport routier".

Ne pas opposer électrique et biocarburants

Selon l'IRU, le Stip devrait inclure le transport routier, en particulier de marchandises, qui "a besoin de tous les outils de décarbonation viables". En effet, l'organisation rappelle que "l'électrique est une voie importante, mais elle n’est pas universellement utilisable ni toujours la solution optimale".

Raluca Marian, directrice de l'IRU pour l'UE, complète : "La Commission européenne persiste à présenter la question comme un choix binaire. Or, ce n'est pas le cas. Les véhicules zéro émission et les carburants propres peuvent coexister, et coexisteront. Les carburants propres contribuent déjà à la décarbonation et peuvent le faire à plus grande échelle."

Une question de production

Surtout, concernant les carburants durables (B100, etc.), "la production ne se fait pas mode par mode". Liana Gouta, directrice générale de FuelsEurope, ajoute : "Si la politique de l'UE exclut le transport routier de l'utilisation de carburants propres, une partie de la production n'aura pas de débouché viable. Cela fragilisera la rentabilité pour les investisseurs, limitera les économies d'échelle et augmentera les coûts des carburants pour l'aviation et le transport maritime, mettant ainsi en péril les décisions d'investissement."

L'IRU et FuelsEurope aimeraient alors avoir un "Stip vraiment multimodal", ce qui permettrait trois choses : "Garantir une consommation prévisible pour tous les segments de transport" ; "Réaliser des économies d'échelle et réduire les coûts" ; et "Aligner les signaux d'investissement sur les objectifs de décarbonation de l'UE". Avec un même objectif commun : la décarbonation.

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