Camion électrique : l'Europe s'engage sur deux corridors de recharge
On dénombre une dizaine de corridors logistiques du réseau transeuropéen de transport (RTE-T). Ce réseau a été lancé à la fin du siècle dernier pour notamment faciliter les échanges entre États membres. Dans le but de développer l'énergie électrique dans le transport lourd, deux de ces corridors viennent d'être ciblés par la Commission européenne.
Le 16 septembre 2025, les corridors Scandinavie-Méditerranée et mer du Nord-Baltique ont été définis comme étant les pilotes de la stratégie européenne destinée à accélérer le déploiement d'infrastructures de recharge des poids lourds. L'initiative a été approuvée par les neuf États membres concernés (Belgique, Danemark, Allemagne, Lituanie, Malte, Pays-Bas, Autriche, Pologne et Suède).
Des États engagés
Une déclaration conjointe a été signée, mettant en avant que "le déploiement des infrastructures de recharge pour les camions zéro émission est une priorité politique essentielle pour réussir la transition vers un transport routier de marchandises zéro émission". Outre les difficultés rencontrées qui sont exposées (manque d'infrastructures, besoin de déploiement du réseau électrique, financements, etc.), le texte met en avant les engagements des pays.
Ils conviennent ainsi de "considérer les infrastructures de recharge comme une priorité stratégique dans la planification et la mise en œuvre de nos politiques globales de transport". Ces neuf États s'engagent également à "promouvoir et mettre en œuvre" des mesures pour pouvoir utiliser rapidement le réseau électrique pour les points de charge identifiés sur les deux corridors désignés.
Une feuille de route d'ici mars 2026
Il sera aussi nécessaire de partager régulièrement avec la Commission européenne et les autres États membres des données sur les infrastructures de recharge pour poids lourds existantes et prévues. Ou encore de faire en sorte d'accélérer les projets d’infrastructures de recharge pour véhicules lourds financés par le Mécanisme pour les infrastructures de carburants alternatifs (Afif).
Enfin, d'ici mars 2026, ces neuf États vont collaborer avec leurs homologues de l'Union européenne et les parties prenantes afin notamment "d'élaborer une série de mesures, d'échanger les meilleures pratiques, d'utiliser de manière transversale les plateformes nationales et de mettre en place des mécanismes de suivi pour concrétiser les ambitions de la présente déclaration".