Premier essai de conduite semi-autonome validé pour Iveco

C’est à Krefeld en Allemagne qu’Iveco, Plus, DSV et dm-drogerie markt ont finalisé leur période de tests, visant à développer des camions semi-autonomes, par un essai sur route en condition réelle.

Il s’agissait du premier essai sur route de cette technologie en Allemagne et des marchandises ont été livrées durant un trajet entre deux entrepôts à Krefeld et Hennef.

"Cette démonstration réussie marque une nouvelle étape importante dans notre trajectoire vers la commercialisation de technologies de conduite hautement automatisées dans le secteur de la logistique. Grâce à ce projet pilote collaboratif, nous avons pu valider les capacités de notre système avancé d'aide à la conduite dans des conditions réelles, confirmant ainsi les améliorations en matière de sécurité, d'efficacité énergétique et de performances globales de conduite. Ces résultats renforcent notre conviction que l'automatisation ne remplacera pas le conducteur, mais qu'elle améliorera son rôle en réduisant la fatigue, en facilitant les manœuvres complexes et en créant un environnement de travail plus sûr et plus productif", a expliqué Marco Liccardo, directeur de la technologie et du numérique chez Iveco Group.

Un succès pour le futur

Les résultats de ce projet pilote ont permis de confirmer les hypothèses notamment en matière de sécurité et de fiabilité. Le comportement routier du poids lourd s’est révélé sans danger autant dans le maintien de la trajectoire, les changements de voie, la conduite adaptative ou encore la gestion des situations de trafic.

"Nous sommes fiers de célébrer avec nos partenaires innovants DSV, dm et Iveco l'achèvement du projet pilote, dont les résultats en matière de sécurité et d'efficacité ont été rendus possibles par notre technologie de conduite autonome. Il est d'autant plus approprié de le faire en Allemagne, un pays qui a su tirer parti des avantages des véhicules autonomes. Nous sommes impatients de commercialiser ces véhicules équipés de la technologie de conduite autonome révolutionnaire de Plus, d'abord aux États-Unis, puis en Europe", a partagé Shawn Kerrigan, directeur de l'exploitation et cofondateur de Plus.

Développée conjointement par Iveco et Plus, la solution de conduite autonome se base à la fois sur l’intelligence artificielle et sur les informations fournies par les lidar, radar et caméras.

Le conducteur bénéficie d’une vue à 360 degrés autour de son véhicule pour plus de confort et la solution assure une réduction des économies de carburant d’environ 10 %.

Vers une concrétisation en 2027

"Il est extrêmement précieux pour dm et les parties prenantes du projet de comprendre et de constater par l'expérience pratique à quel point les camions hautement automatisés développés conjointement par Iveco et Plus peuvent améliorer la sécurité, l'efficacité et la consommation de carburant. Nous attendons avec impatience la commercialisation de ces véhicules hautement innovants. Nous voulons attirer les conducteurs vers ce rôle valorisant, car il manque près de 200 000 conducteurs en Europe, un chiffre qui devrait passer à 700 000 d'ici 2028. La technologie de conduite autonome améliorera considérablement l'environnement de travail, réduira la fatigue mentale et physique, augmentera la sécurité et permettra de diversifier considérablement le vivier de conducteurs", a indiqué Peter Matthiesen, directeur Innovation, mobilité et technologie des camions chez DSV.

Les résultats encourageants de ce test en condition réelle ouvre la voie à l’essai de conduite entièrement autonome pour le domaine de la logistique, même si dans un premier temps, en l’absence de règlementation, le chauffeur devra demeurer dans la cabine, notamment pour les opérations de décharge ou d’avitaillement.

Les premiers poids lourds semi-autonomes fabriqués en usine devraient être commercialisés aux États-Unis d'ici 2027, puis en Europe.

"La nouvelle technologie ne supprimera pas d'emplois, bien au contraire : elle créera de nouvelles opportunités. Les conducteurs seront formés pour monter en compétence et mettre leur expertise à profit dans d'autres domaines. Cela pourrait par exemple être le cas dans des tours de contrôle, qui surveilleront et assisteront de près les opérations quotidiennes. De nouveaux emplois verront également le jour pour effectuer les contrôles avant et après l'arrivée ou pour accomplir de nombreuses autres tâches qui nécessitent encore une intervention humaine", conclut Peter Matthiesen.