Le groupe Sterne devient société à mission et accélère sa transition
Pour Laurent de Rosnay pas de doute, le groupe Sterne s’apprête à franchir un "jalon important" de son histoire. Le directeur général de l’opérateur de transport et de logistique s’est montré particulièrement fier à l’annonce de l’obtention du statut de société à mission. Il représente l’aboutissement des démarches entreprises par le groupe depuis de nombreuses années. Il traduit à la fois son engagement et sa maturité en matière de responsabilité sociale et environnementale (RSE).
Ce statut confirme aussi, pour la PME bordelaise, son positionnement de spécialiste de la "logistique premium bas carbone". "Nous offrons à nos clients un nouveau service : celui de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de manière drastique et d’améliorer sensiblement leur bilan carbone. Nous sommes aujourd’hui convaincus que le marché est prêt à s’engager sur la voie de la décarbonation, et que le critère RSE devient crucial au moment de choisir un partenaire", confirme Laurent de Rosnay.
Conscient de l’impact des émissions de GES générées par le secteur des transports, Sterne entend réduire son empreinte carbone de 7 % par an, soit une réduction de 52 % à horizon 2032, avec des mesures portant sur l’évolution du mix énergétique des véhicules utilisés, l’optimisation des transports, et la généralisation de la reverse logistique et des emballages réutilisables à longue durée de vie, etc.
Sterne "verdit" sa flotte
Fort de son nouveau statut, le groupe Sterne s’est donc fixé d’ambitieux objectifs. Il entend tout d’abord limiter l’impact environnemental, en accélérant sa transition écologique et en promouvant une éthique ainsi que des comportements écoresponsables. "Concrètement, il s’agit tout à la fois d’améliorer l’efficacité énergétique et le bilan carbone de Sterne et de ses clients", précise l’entreprise girondine.
Parmi ses actions, cette dernière précise renouveler sa flotte automobile régulièrement afin de disposer de véhicules récents, optimisant la consommation de carburant. En moyenne, ses véhicules utilitaires légers (VUL) sont renouvelés tous les trois ans et ses poids lourds tous les cinq ans. L’opérateur est aussi en phase de test sur plusieurs carburants alternatifs comme le BioGNV, le XTL/HVO ainsi que le B100 sur plusieurs véhicules déployés dans plusieurs agences à travers le France.
Ajoutons que le transporteur dispose de plus de 30 véhicules électriques, 30 vélos et vélos cargos permettant un transport 100 % décarboné. Des moyens de locomotion lui permettant de réaliser des livraisons au sein des zones à faibles émissions (ZFE). Enfin, Sterne annonce collaborer avec les syndicats des transporteurs et des constructeurs autoroutiers afin de trouver des solutions sur la mise en place de pompes adaptées aux carburants alternatifs. Des coopérations avec des écoles spécialistes de l’énergie (comme l’Ifpen) sont également déployées dans le cadre des perspectives de carburation telle que l’hydrogène.
Une démarche confirmée par la certification SBTI
Outre son statut de société à mission, le groupe Sterne a été certifié SBTI (Science-Based Targets Initiative). Validant son engagement RSE, notamment sur la volet de la décarbonation, ce label encourage les entreprises à fixer des objectifs de réduction des émissions carbone devant permettre de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels, conformément à l'accord de Paris sur le Climat. "C’est quelque chose de très structurant et de très différenciant dans notre secteur d’activité", indique Loïc Chavaroche, directeur RSE-ESG et développement durable.
Au-delà de ces bénéfices environnementaux, le transporteur et logisticien estime que ce nouveau statut représente aussi un levier puissant pour renforcer sa marque employeur. En plus d’apporter des bénéfices sociaux et environnementaux, cette démarche lui permettra de recruter de nouveaux talents et de fidéliser ceux en poste.
Enfin, le groupe Sterne ne s’en cache pas : passer société à mission peut aussi représenter un levier dans ses relations commerciales. "Nous voyons ces actions comme un investissement et attendons des retombées supérieures aux coûts", confie Laurent de Rosnay. Mais ce dernier demeure prudent sur ce point, rappelant que les critères RSE n’étaient pas toujours pris en compte lors des appels d’offres et pouvaient être mal valorisés par certains acteurs.