Le commerce de gros entrevoit la lumière
Le 2e trimestre 2025 a été synonyme d'espoir. Le commerce de gros a vu son activité globale rebondir de 1 % par rapport au T2 2024, après un 1er trimestre en baisse de 1,5%. Sur le premier semestre, en revanche, la tendance globale reste dans le rouge : -0,4 %. Le contexte économique et le climat politique incertain n'aident évidemment pas.
La santé au plus haut, le bâtiment bientôt au rebond ?
Le dernier baromètre de la Confédération des grossistes de France (CGF) réalisé avec Xerfi détaille les évolutions par secteur. Les pièces détachées automobiles enregistrent une progression de 1,5 % sur le 2e trimestre, après un début d’année stable. Les plus grosses progressions sont pour la santé (+6,5 %), qui reste le moteur principal du commerce de gros, et les produits agricoles et alimentaires (+3,5 %), portés par une forte demande estivale.
Les deux secteurs en retrait restent le bâtiment (-4 %) même si des signes d'amélioration sont perçus, et les produits manufacturés (-2 %), dans un contexte de consommation non-alimentaire en berne.
"Le redémarrage du commerce de gros au printemps constitue un signe encourageant, même si la reprise reste fragile et très inégale entre les secteurs. La santé et l’agroalimentaire confirment leur solidité, tandis que des segments comme le bâtiment et les produits manufacturés restent confrontés à une demande insuffisante", commente Stéphane Antiglio, président de la CGF.
Le moral se redresse
Un point global et positif est à souligner : les entreprises du commerce de gros sont plus optimistes. En effet, seules 16 % d'entre elles anticipent une baisse d’activité dans les prochains mois, contre 26 % au 1er Elles sont même 30 % à prévoir une amélioration (+5 points). Pour les pièces détachées automobile, 34 % des professionnels prévoient une progression de leur activité, contre 10 % il y a trois mois.
Cet optimisme se traduit dans les intentions de recrutement : 29 % des entreprises du commerce de gros indiquent vouloir renforcer leurs effectifs au cours des mois à venir. Seuls 19 % le prévoyaient au trimestre précédent. Mais les difficultés de recrutement restent élevées : plus d’un professionnel sur deux déclare rencontrer des obstacles à l’embauche.
Soulignons enfin que 36 % des entreprises anticipent une hausse des tarifs fournisseurs, en baisse de 16 % par rapport au 1er trimestre.
"Au-delà des difficultés économiques, la situation nationale ajoute de l’incertitude : l’instabilité politique et le manque de visibilité sur le budget pèsent sur les investissements et la compétitivité de nos entreprises. Nous avons besoin de stabilité, de simplification réglementaire et d’un partenariat gagnant avec l’Etat pour relancer l’économie et permettre au commerce de gros d’assurer son rôle pivot au service de l’industrie et du commerce partout dans l’Hexagone", conclut Stéphane Antiglio.