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Pourquoi le Golda devient incontournable dans l'après-vente poids lourd

Publié le 19 mars 2025

4 min de lecture
Article sponsorisé
Depuis près de trente ans, le Golda accompagne la professionnalisation du marché de l'après-vente poids lourd. Standardisation des données, fluidification des flux logistiques, automatisation des commandes et dématérialisation des factures… Cette plateforme est devenue un outil essentiel pour optimiser les échanges entre distributeurs et équipementiers.
En centralisant les données et en automatisant les échanges entre fournisseurs et distributeurs, le Golda optimise la gestion des pièces de rechange et des informations tarifaires, garantissant une meilleure fluidité des flux logistiques.

Dans un marché de l'après-vente où la gestion des flux d’informations est aussi essentielle que celle des pièces détachées, le Golda (Groupement pour l'optimisation des liaisons dans la distribution automobile) s’impose comme un maillon clé de l’aftermarket poids lourd. Créé en 1996 sous l’égide de la Feda et de la Fiev, cet outil a révolutionné les échanges entre équipementiers et distributeurs en centralisant et standardisant les données. En s’imposant comme une plateforme unique d’échange d’informations, la plateforme permet d’éviter la multiplication des formats et la dispersion des données, sources d’erreurs et de perte d’efficacité.

Le Golda, comment ça marche ?

Le Golda fonctionne comme un guichet unique, permettant de standardiser les informations produits, de mettre à jour les tarifs, de faciliter la gestion des commandes et d’optimiser la traçabilité des transactions commerciales. "L’apport principal du Golda est d’offrir aux clients un accès flexible et autonome aux mises à jour tarifaires […]. Avant, nous envoyions nos tarifs à nos clients tous les mois ou tous les trois mois. Désormais, nous les transmettons directement au Golda, ce qui simplifie le processus pour tout le monde", explique Sylvain Solignac, directeur commercial de Knorr-Bremse France. Cette standardisation permet aux distributeurs d’accéder en temps réel à des données fiables et harmonisées, réduisant les risques d’erreurs et les délais de mise à jour.

L’enjeu est de pouvoir s’appuyer sur une base de données enrichie et structurée, facilitant notamment l’intégration des informations dans les ERP et WMS. Du côté du réseau AD Poids Lourds (groupe Autodistribution), Valérie Jorioz, directrice générale de la plateforme Bremstar, rappelle en effet que la fluidification et la fiabilisation des échanges entre les acteurs de la rechange poids lourd reste un défi. "Le Golda joue, à ce titre, un rôle indispensable dans la chaîne de valeur de l'après-vente PL. ", soutient la dirigeante. Même son de cloche du côté de Pierre-Vincent Casbas, responsable achats chez TVI : "Sur notre plateforme logistique Cedilog, qui gère 14 000 références, nous avons intégré les données du Golda pour alimenter notre nouveau système de gestion des stocks." Cet apport de données a notamment permis d’intégrer des informations logistiques essentielles comme les poids, dimensions, codes douaniers et références produits. Sans un référentiel structuré et partagé, les erreurs sont fréquentes et la gestion des stocks devient plus complexe pour les différents acteurs de la distribution.

Au-delà des informations produits, le Golda permet également une meilleure anticipation des évolutions tarifaires. "Le Golda propose un système d’alerte pour les futurs tarifs qui vont être mis à jour. Nous pouvons ainsi anticiper et planifier la charge de travail avec plus de précision", souligne Pierre-Vincent Casbas. Ce type de service devient d’autant plus stratégique dans un contexte d’instabilité des prix et de pressions inflationnistes.

Automatisation et digitalisation : des gains concrets

Outre la centralisation des données, le Golda propose une série de services destinés à optimiser les flux entre fournisseurs et distributeurs. Parmi eux, l’échange de données informatisé (EDI) constitue un levier stratégique. "Chez Knorr-Bremse, plus de 95 % des commandes sont désormais passées en EDI ou via notre webshop, et sur la plateforme nationale Bremstar, l’essentiel des flux de commandes et facturation distributeurs AD Poids Lourds passe en EDI", soulignent Sylvain Solignac et Valérie Jorioz. L’EDI permet non seulement de sécuriser les transactions, mais aussi d’accélérer les délais de traitement. Plus besoin de ressaisir manuellement les commandes, ce qui diminue les délais et améliore la fiabilité des données.

La dématérialisation des factures est une autre avancée offerte par le Golda. Conforme aux réglementations européennes et aux exigences métiers des groupements, elle simplifie le suivi et l’archivage des transactions. "Nous avons un flux dématérialisé complet, de la commande à la facturation. Ce gain de temps est considérable", confie le directeur commercial de Knorr-Bremse France. Pour les acteurs du marché, ces outils permettent de réduire les coûts administratifs et d’améliorer la transparence des transactions.

Des services sous-exploités dans l'écosystème poids lourd

Toutefois, pour que l'ensemble des solutions aujourd'hui proposées par le Golda soient pleinement efficaces, une adoption généralisée est nécessaire. "Si seuls 50 % des clients utilisent ces outils, l’impact reste limité. En tant que fournisseur, nous devons alors continuer à gérer des process traditionnels en parallèle, ce qui empêche d’optimiser totalement les ressources", regrette Sylvain Solignac. Une adoption plus large de ces services permettrait un véritable saut de performance pour toute la filière.

Malgré ses nombreux atouts, le Golda doit encore séduire dans les rangs des équipementiers. "Dans le secteur poids lourd, seuls 15 % des fournisseurs utilisent le Golda. C’est encore très faible. D’ici 2028, Bremstar espère travailler uniquement avec des fournisseurs adhérents au Golda pour plus d’efficience et de fiabilité", projette Valérie Jorioz. Cette situation s’explique en partie par un retard historique du marché sur la digitalisation. "L’après-vente poids lourd a souvent dix ans de retard sur l’automobile en matière d’outils digitaux", ajoute Sylvain Solignac.

Certains fournisseurs hésitent encore à rejoindre la plateforme, faute d’en percevoir pleinement l’intérêt. "Le secteur poids lourd compte de nombreux fournisseurs issus de l’équipement d’origine (OE), qui se concentrent avant tout sur la première monte. L’aftermarket n’est pas toujours leur principal enjeu", analyse Valérie Jorioz. Pour d'autres, il s'agit surtout d'une structuration insuffisante de leurs données qui les empêche de franchir ce cap. "Beaucoup n’ont pas d’EAN (code-barres utilisé dans l'industrie, ndlr) adaptés à l’aftermarket, ce qui complique leur intégration", ajoute la directrice générale de la plateforme Bremstar. Une analyse partagée par Darren Hughes, directeur commercial aftermarket France & Benelux de Dinex : "Certains fournisseurs doutent d’avoir une qualité de data suffisante pour répondre aux exigences du Golda. L’intégration à la plateforme nécessite un travail au préalable qui peut rebuter."

Or ces difficultés se répercutent sur la distribution qui, en l’absence de données structurées, doit mettre en place des solutions internes pour compenser ces lacunes. Ce qui complique inutilement la gestion des flux… "Cela a des répercussions directes sur la productivité, la fiabilité des informations et l’optimisation des flux. L’absence de standardisation peut entraîner des erreurs, notamment sur l’étiquetage des emballages, ce qui peut poser problème en cas de retours fournisseurs", rappelle Valérie Jorioz.

Un futur standard pour toute la filière

Si son adoption reste encore incomplète, la tendance est à la généralisation de son usage. La dynamique insufflée par plusieurs groupements de distributeurs, et notamment les groupes Autodistribution, Alliance Automotive et TVI, pousse de plus en plus de fournisseurs à rejoindre la plateforme. "Avec leur aide, le Golda deviendra un standard incontournable. Plus tôt les fournisseurs s’y adapteront, plus ils gagneront en efficacité et en compétitivité", estime Valérie Jorioz, qui entend poursuivre son travail d'évangélisation. Pas de doute, le Golda n’est plus une simple option, mais un levier de compétitivité majeur. Alors que le marché évolue vers toujours plus de digitalisation, les fournisseurs ont tout intérêt à intégrer cette plateforme pour rester dans la course.

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